Dans un tout petit pays perdu L´an passé, j´ai vu la dernière Des bergères Dix-huit ans et un prix de vertu C´était la fille la plus sage
Du village Elle filait la quenouille En gardant ses moutons Elle avait des bas de coton Et se moquait bien des garçons Penauds et bredouilles Et ma bergère était fraîche Elle ignorait les fards Elle n´empruntait rien à l´art Et son charme était campagnard Et doux comme une pêche Une pêche J´en devins tellement amoureux Que j´allais dire mon envie À ma mie Je lui offris mon cœur généreux Ma maison, toute ma fortune Et la Lune
Et le front dans la poussière Je lui dis mon amour Et des serments, et des toujours Quantité de mots à nous Qu´aiment tant les bergères Quand j´eus bien fait l´imbécile Elle dit gentiment "Je n´ai pas besoin d´un amant Car j´ai pour ça mes moutons blancs Ils sont plus dociles" Quand j´eus bien fait l´imbécile Elle dit gentiment "Je n´ai pas besoin d´un amant Car j´ai pour ça mes moutons blancs Ils sont plus dociles"