La tramontane dans les platanes Chante tout bas L´hiver approche Bientôt la cloche S´éveillera
Sa voix qui pleure Sonnera l´heure De l´hiver froid Qui déjà cache Ses coups de cravache Au fond des bois Mais le soir tombe Et sur les tombes Le vent gémit Le cimetière Est en prière Déjà la nuit Et dans l´église Tourne la bise Comme une damnée Loin d´être pieuse Elle est furieuse Emprisonnée
La girouette Plaint la fauvette Qui va mourir D´une voix lente Elle lui chante Dans un soupir Une complainte Met l´autre éteinte En un clin d’œil Fait que s´arrête La girouette En signe de deuil Pauvre fauvette Ta vie est faite Mais aujourd´hui Je vois ton âme Entrer sans blâme Au paradis
Ici tout compte Et l´on raconte Que sur la terre Les choses passent Dans un espace Pour solitaire Qui se souci De l´humble vie D´un pauvre oiseau Peut nous importe Dans la cohorte Des jours nouveaux Choses nouvelles Plaisent aux cervelles Du genre humain Y´a déjà des poques Qui seront en loques Après demain
Faut il donc croire Que la mémoire C´est bien précieux Oui quand une rose Fleurit pour cause Au fond des cieux La tramontane Dans les platanes Chante tout bas L´hiver approche Bientôt la cloche S´éveillera
La tramontane Dans les platanes Chante tout bas Le temps s´envole Et moi c´est drôle
Je suis toujours là
La tramontane Dans les platanes Chante tout bas Le temps s´envole Et moi c´est drôle Je suis toujours là