Tiens, voilĂ la vieille qui passe lĂ -bas, Tiens, voilĂ la vieille qui sort du grand bois. Ah ! quelle merveille La vieille, la vieille Ah ! quelle merveille, cette vieille-lĂ !
2
La vieille est farouche comme on ne l´est pas Elle remue la bouche et parle tout bas Elle dit des merveilles La vieille, la vieille Elle dit des merveilles, cette vieille-là .
3
Elle dit : â Je suis riche et je vais au bois L´argent je m´en fiche, je le donne au roi. â Il prend ton oseille Ma vieille, ma vieille. â Il prend mon oseille, mais je vais au bois.
4
On y voit des choses qu´on n´voit ailleurs De sauvages roses des oiseaux piailleurs Et puis des satyres Qui tirent, qui tirent Et puis des satyres qui vont droit au cĹur.
5
Un jour elle est morte la vieille du bois Et v´là qu´on l´emporte tout est aux abois Adieu les groseilles, La vieille, la vieille, Adieu les groseilles et les petits pois !
6
La vie est mĂŠchante, dit un rossignol
Les oiseaux qui chantent ont dit ÂŤ C´est un vol Âť On nous prend la vieille, La vieille, la vieille On nous prend la vieille â plus de si bĂŠmol.
7
Et tous les satyres font grèv´ sur le tas On ne veut plus rire sans la vieille-là . Et tout s´ensommeille sans vieille, sans vieille, Et tout s´ensommeille sans la vieille au bois.