Le temps qui passe Nous a volés, Dans son espace S´est envolé Amour encore,
Fureur d´aimer, Quant à l´aurore On est charmé. On vagabonde Même aux abois La vie abonde De tant de lois Dans la nature Les horizons On veut qu´ils durent On a raison.
2
Pauvres poètes Perdus alors Dans les tempêtes Ou dans les ports…
Mais à Port-Vendres Je me sens bien, Il faut comprendre Qui se souvient J´avais des frères Dans les ruisseaux Dans les rivières Dans toutes les eaux Je n´ai plus trace De leur destin Leurs pas s´effacent Sur mon chemin.
3
Pourtant ils brament Leurs vieux désirs Ils sont les âmes
Du souvenir. Frères, mes frères Je vous entends Rire des misères Aux jours d´antan. Rire sans vergogne Rire, ô combien, De la vie qui cogne Dans tous les coins. Elle fut cruelle Parfois jolie. Tant mieux pour elle Rose pâlie…
4
Le temps qui passe Nous a volés
Et quoi qu´on fasse Pour en parler Trop tard pour dire « Si j´avais su » Meilleur ou pire On a vécu Mais tout s´éclaire D´un jour nouveau Quand l´éphémère Repart à zéro Comme une romance Qui n´a pas d´fin La vie recommence Nouveau refrain.
5
Une mignonne
Dans une rue Du vieux Narbonne M´est apparue Pour elle je chante Même sur les toits Petite infante J´aime tout de toi.