Vous souvient-il ma mie quand je venais chez vous Parler d´amour pour vous faire sourire à votre aise, Marie-Thérèse. Le temps n´est plus du jardin parfumé, Mais quand reviendra mai Nous irons nous aimer Dans les buissons, Nous aurons des frissons Qui nous plaisent, Marie-Thérèse. Les soirs d´hiver ne sont pas faits pour nous, Mais l´hirondelle est notre messagère. Soleil d´avril, mon copain de toujours Pour un jour, un seul jour De printemps et d´amour Reviens-nous vite au milieu de l´hiver Trop sévère
Sans arbres verts.
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Marie-Thérèse, mon premier rendez-vous, Je m´en souviens ce soir, et cela m´est très doux, Vous habitiez du côté de la Sèvre Nantaise, Marie-Thérèse. Dans la maison qui sentait le tilleul Il y avait votre aïeul, Mais nous étions bien seuls, Je me souviens d´un p´tit chat qui dormait Sur un´ chaise, Marie-Thérèse. Vous m´avez dit : « Je vous aime d´amour. » J´ai répondu : « Il le faut bien un jour. » Pourtant un jour par le train de Paris
Je suis parti la nuit Dans le bruit de la pluie. C´était l´automne, et je crois en décembre, le seize, Marie-Thérèse.
Coda
Le temps n´est plus au jardin parfumé, Mais quand reviendra mai Nous irons nous aimer, Dans les buissons Nous aurons des frissons qui nous plaisent, Marie-Thérèse.