Mon vieux ciné blotti sous les branches Mon vieux cinéma muet aux drames silencieux Sais-tu combien j´aimais le dimanche Retrouver tes fantômes vivants à mes yeux Films de terreur, d´épisodes et de transes,
Pearl White sautant, la folle, d´un cheval sur un train. Qu´il faisait bleu à l´ombre des vacances Qu´il faisait bon rêver dans mon vieux ciné. À présent d´autres cinés parlent, parlent, parlent, Émerveillent d´autres enfants tout comme autrefois Ils émerveillaient, moi… Petit Charles Au seuil de la vie des premiers émois Mon vieux ciné Et là peut-être je vous retrouverai.
Mon vieux ciné c´est un soir d´automne Que j´ai compris l´amour pour la première fois En murmurant : Hélène, je te donne Mon cœur ardent mignonne il n´est que pour toi, Et ce jour-là Belphégor sans une phrase
Au Louvre dans une statue effrayait bien des gens. Main dans la main délicieuse extase Hélène on s´est aimé dans mon vieux ciné.
Mon vieux ciné, bien souvent je pense Au temps où tu berçais mon cœur amoureux Où tu peuplais de rêves de silence De tes acteurs témoins de mes jours heureux Charlot Soldat faisait rire l´assistance, Moi, tes malheurs, Charlot m´ont fait souvent pleurer. Hélène, ma mie, mon amour d´enfance Ce soir j´vous attendrai, dans mon vieux ciné.