C´est que le début, la genèse, qu´elle est belle, ma jeunesse C´est que le début, la genèse
J´ai joué aux cartes avec mes démons
Habitué à la pénombre Le soleil me rappelle que sa lumière effacera mon nom Je perds l´usage de mes poignets Depuis qu´ma plume s´est déployée À deux doigts de brûler mes ailes À deux doigts de les entailler Instru sombre comme mes idées Quand vais-je me décider ? À sauter du bord d´une falaise Pour rejoindre les suicidés Ouais j´ai brisé tous mes rêves Mes cauchemars j´les ai piétinés Il n´y aura pas de trêve, la guerre en moi devient innée Trop de personnes à délivrer Des griffes de la mort, de la nuit J´en viendrais presque à délirer
Inventer moi-même des ennuis En me couchant je compte mes tares Je repense à de sales histoires À mon passé, à mes erreurs Au nombre de mes faux départs On peut clore ici le débat, oui la vie m´a mis des baffes Par moments nos ébats, m´ont fait l´aimer, aimer cette garce Coincé en cage comme un piaf Comme les oiseaux d´la grande volière J´me sens un peu comme l´imposteur Dans une comédie de Molière C´est que le début, la genèse, qu´elle est belle, ma jeunesse
(Eh) J´vais gratter, gratter, gratter Jusqu´à perdre connaissance. C´est maintenant ou jamais
Que se dessine ma sentence, pour écrire j´me fais un sang d´encre J´prends mes cris pour inspiration À l´école j´étais un cancre, mais un cancre avec une passion Ces putains d´frissons ne feront jamais d´moi un homme Ils sont un labyrinthe de malheur, une spirale infernale Quelles seront les conséquences si à mon tour J´croque dans la pomme ? Si j´lui dis que je l´aime mon amour sera-t-il létal ? Mélancolique et fier de l´être Presque un rappeur, un homme de lettres Tout c´que je fais, je le regrette Tout c´que je sais, c´est que, ce monde est traître
Alors j´ai écrit pour me sentir un peu moins seul J´ai suivi le sens opposé de celui qu´indique la boussole Laissez-moi partir, à la vie plus rien à prouver Laissez-moi partir, que la mort vienne me délivrer, Chiloo
C´est que le début, la genèse, qu´elle est belle, ma jeunesse