Ici, tu vois tout est tranquille Ici, ça va, ça vole, ça coule Et s\´il n\´y a pas les lumières de la ville La lune, c\´est pas nul comme ampoule C\´est pas mal, les étoiles, à l\´aise
C\´est pas rien, la terre le matin Voir le soleil qui s\´couche au creux d\´une falaise Et se lève là-bas sur un bouquet de thym
Et puis, puis surtout, bien souvent, très souvent Y a des coups, des beaux coups, beaucoup d\´vent Dorénavant, toi qui vends, soi-disant, vends du vent Tu feras moins le malin, l\´important Devant autant de vent
Ici, tu vois tout est sauvage Ici, la garrigue, le rocher Avec la vigne pour faire bon ménage La vigne a l\´esprit de clocher Les clochers, ils ont la dégaine De clochers d\´églises mexicaines
Imperturbablement laissant tomber leurs plombes De bronze sur les saisons et sur les tombes
Et puis, puis surtout, bien souvent, très souvent Y a des coups, des beaux coups, beaucoup d\´vent Tour à tour vent émouvant, enivrant, déchirant Allégresse et détresse qui s\´mélangent Vent de diable et vent d\´ange
Et puis tout redevient paisible Tu peux sortir ton cerf-volant Et si ton chant passe à côté d\´la cible Autant, autant en emporte le vent