Ce qui est dit est dit Pardonne-moi mon frère Ta plume et le papier ne font pas l’affaire L’Enfer ni Paradis D’ailleurs les paradis des poètes maudits
Sentent souvent le souffre ça n’a rien de marrant un va nu pied qui souffre Mis à part quelques uns ou la beauté s’engouffre Pareille à un repas qui n’aurait pas de prix. Quand j’entends « Foire de la poésie » Tout à coup, ça me coupe le souffle L’athlète transformé en marchand de pantoufles Tous ces cul-culs cui-cui qui libèrent leurs vers -Les vers libres de ne pas être des vers - Disait Audiberti, colosse aux pieds d’argile Mais les pieds de vos vers, Hugo, Cocteau, Virgile Marchaient mieux sur les flots que dans les librairies
Ce qui est dit est dit La poésie c’est dire C’est dire avec sa voix, sa capricieuse lyre Ton visage de neige à travers l’incendie Voyager dans sa voix, pourquoi pas jeter l’ancre Dans le port clapotant des cancres C’est jeter ses filets dans le sang de son encre Y a pas d’autre parti Ce qui est dit est dit