Ce vieil astre qui bout et qui bouge Sous une gelée de douceur Cette étoile blessée qui voit rouge C´est mon cœur, c´est mon cœur Cette éponge de sang qui ne songe
Qu´à laver les sept plaies du malheur Ce paradis perdu qui me ronge C´est mon cœur, c´est mon cœur
Cette chose qui se veut l´image D´un amour partagé tous en chœur Cette bête affolée dans sa cage C´est mon cœur, c´est mon cœur Cette horloge qui bat dans le monde Cette grappe d´un vin de vigueur Cette giclée de pleurs qui m´inonde C´est mon cœur, c´est mon cœur
Ce vieux cœur brinquebalant je le montre À qui veut s´en servir pour voir l´heure Pour voir l´heure qu´il était à ma montre Si je meurs, si je meurs Les aiguilles formaient une fille
Tellement belle qu´elle m´en faisait peur
Ce clair minuit obscur Ce noir midi qui brille C´est mon cœur, c´est mon cœur