Le p´tit oiseau de Marrakech A tous les jours toujours l´haleine fraîche Quand il s´éveille réjoui Il fait pipi et il pépie
Vous dire en deux mots ce qu´il dit ?... Je n´entends goutte à son dialecte Il appartient à une secte Trop près du ciel sans sauf conduit Sachez toujours qu´il fait tutut Et tututut dans le silence La symphonie d´oiseaux commence Sur ce poids plume de la flûte L´arbre s´embrase de gosiers Bruyants de contre chants, de fugues Le paradis fait une fugue Sur Marrakech il s´est posé
Il est tout neuf, tout gai, tout vif Radieusement primitif Il a fixé son port d´attache À dix pieds du plancher des dattes Ensuite l´homme reprendra
Du poil de la bête : Moteur ! Cours du dollar, goût de l´horreur Qu´il soit nu tête ou en chéchia Le p´tit oiseau de Marrakech Assis sur son tapis de feuilles Attendra que le Bon Dieu veuille Ôter le noyau de la pêche Il soupera d´un ver luisant En tête à tête à la fauvette Puis galipettes et navettes Pour célébrer le jour suivant Et se coucher dans le couchant Et quand la nuit se met à poil À vous renverser de vertige Il dormira entre deux tiges Les bras croisés sur une étoile
Le p´tit oiseau de Marrakech
A tous les jours d´amour l´haleine fraîche Quand il s´éveille réjoui Il fait pipi et il pépie