Il était une amoureuse Qui vivait sans être heureuse. Son amant ne l´aimait pas. C´est drôle, mais c´était comme ça. Elle courut à la fontaine
Afin d´y noyer sa peine Et tout le diable et son train La poussaient dans le chemin.
C´est pour ça que l´amour pleurait dans son coin, C´est pour ça que le ciel n´y comprenait rien. Les jours de lumière, Les mots des prières, Tous en procession, Lui faisaient escorte Mais la fille est morte En criant: "pardon". C´est pour ça que l´amour pleurait dans son coin, C´est pour ça que le ciel n´y comprenait rien...
Toutes les fleurs se fanèrent
Et la nuit couvrit la terre Pour chanter le dernier jour De cette morte d´amour. Échappés du noir manège, Les mal-aimés en cortège Partent essayer d´empêcher Le soleil de se lever.
C´est pour ça que l´amour n´avait plus d´amis, C´est pour ça que le ciel cherchait un abri. Les jeux et les rondes, Toutes les joies du monde Voulaient s´en aller Et le cur des hommes, Tout pourri d´automne Allait se fâner... C´est pour ça que l´amour n´avait plus d´amis, C´est pour ça que le ciel cherchait un abri.
Mais voilà que ma légende Va danser sous les guirlandes. Ça ne pouvait pas durer. L´amour a tout arrangé Et, depuis, c´est lui qui chante. Tant pis pour qui se tourmente. Vous pouvez toujours pleurer. Il est plus fort à chanter...
C´est pour ça qu´on entend les accordéons, C´est pour ça que la rue éclate en chansons. Le chagrin des âmes, Dans tout ce vacarme, On ne l´entend plus. L´amour fait la fête Et chacun, c´est bête, A cur que veux-tu.
C´est pour ça qu´on entend les accordéons, C´est pour ça que la rue éclate en chansons