À Cabu, à Tignous, à Charb, à Wolinski À tous les autres et puis aux fils de mon pays A nos enfants, misère, qui ne saven même plus lire Il est temps mon pays oui de redevenir
Allez la Terre, allez la France, allez mes frères
De tous les horizons, de toutes les frontières Que jamais ne plient nos genoux devant la haine Puisque toujours la force nourrit de la peine
Autant que dessineront tous les gamins du monde Ton nom sur les arbres et puis parfois des Joconde Aux pinceaux qui font les Vinci, les Wolinski Puis tous nos frères qui font les cultures des pays
Ami c’est pas fini, ami il reste à boire Dans nos sanglots qui viennent faire pleurer nos buvards
Retourner à la mine, à la mine du crayon Contre leurs champs de mines en tout genre, mort aux cons !
C’est pas la prière des bons dieux que nous chantons C’est celle de nos enfants libres sous leur crayon Un trait pour mettre un peu de couleur à nos cœurs Pour dessiner des jours prochains, des jours meilleurs
Et si c’est un crayon oui contre la mitraille Alors que le papier soit le champ de bataille Que nos plumes à jamais gardent toujours leur livre Qu’il est plus important d’être debout que de vivre