Le matin aux saisons nouvelles Je vais au bord de la Moselle Regarder les oiseaux Ils viennent quand je les appelle Caresser l´eau du bout des ailes
Et suivent les bateaux Fatigués, abandonnent Et s´enfoncent dans le ciel Pour aller chercher de l´air plus haut Plus haut que Dieu décida de faire mourir le vent Plus haut que nous ne pourrons aller avant longtemps C´est si loin
Loin de moi que mes yeux déçus Aveuglés aux voûtes d´azur Ne les voient plus
Ce matin assis sous le ciel Je pleure au bord de la Moselle Et j´attends les oiseaux On dit que partout c´est pareil
Qu´ils sont morts pendant leur sommeil D´avoir volé trop haut Ceux qui s´étaient perdus Ont dû s´en aller si haut Qu´ils se sont brûlés sur le soleil Plus haut que Dieu décida de faire mourir le vent Plus haut que nous ne pourrons aller avant longtemps C´est si loin
Loin de moi que mes yeux déçus Aveuglés aux voûtes d´azur N´y croient plus