Le Panam´ de mes dix ans Se débine tout doucement Le Panam´ de mes dix ans Disparaît avec le temps
Y a plus d´fortifs depuis longtemps Les Halles, y en a plus à présent Montmartre, c´est une affaire de sous Quant aux squares, y en a plus beaucoup Les vieux quartiers seront rasés On a goudronné les pavés Et je m´demande en voyant ça Ce que, demain, y m´restera
Le Panam´ de mes dix ans Se débine tout doucement Le Panam´ de mes dix ans Disparaît avec le temps
Moi, j´ai rien contre l´urbanisme J´ai rien non plus contre le tourisme Mais j´ai les copeaux de paumer Ce décor où j´ai dû pousser
Tout devient net et fonctionnel Mais rien n´vaut l´odeur des poubelles Pour me rappeler qu´il y a une vie Qu´est encore la même à Paris
Le Panam´ de mes dix ans Se débine tout doucement Le Panam´ de mes dix ans Disparaît avec le temps
Demain, les Halles s´ront des buildings Paris s´ra une ville à standinge Et comme, de toutes les façons, J´ai rien à dire sur la question J´m´installerai en haut d´un gratte-ciel Pour chantonner mes ritournelles J´pourrai tout là-haut dans ma turne Rester tout seul avec la lune
Le Panam´ de mes vingt ans C´est le Panam´ d´à présent Qui s´endort tout doucement Dans son grand lit de ciment