Partir, c’est mourir un peu, a dit le poète Rester c’est pas beaucoup mieux, regarde ma tête Je prends le premier avion qui part au soleil Avec un bandonéon plus rien n’est pareil
Adieu les rêves en photo, sur les magazines À nous les langueurs tangos, des nuits argentine
Monter, pour boire un café, dans ce tortilla La Colombie en télé me fout le cafard Et puis dans les haciendas, qui nous recevront Les enfants de Piazzola nous enchanteront Si la flûte péruvienne est triste à pleurer Je sifflerai des rengaines pour te faire danser
Viens partons d’ici, ça sert à ça, les économies
Je veux aller m’endormir sous un sombrero Et je pourrai devenir un guérillero Du canal de Panama à la terre de feu C’est beau comme au cinéma Sur un ton de ciel bleu
Me prendre pour quelques instants pour Pancho Villa Me griser avec le vent et la téquila
Viens partons d’ici, ça sert à ça les économies
Quand dans les rues de Rio pour le carnaval Les musiques et leurs échos ouvriront le bal Les orchestres de samba, la foule en délire Descendront des favelas pour nous éblouir Que ce soit pour Caracas ou pour Mexico C’est décidé je me casse pour les pays chauds
Viens partons d’ici, ça sert à ça les économies (2x)