Devant ton paravent chinois J´attends parfois des heures barlongues Que se dévoile un peu de toi Sur le bleu tendre du Mékong
Qu´il me dessine l´idéogramme Arénacé de tes contours Et le delta violine et femme Où se méandrent les amours
Dessous ses ponts enluminés Des jonques glissent sous leur bambous L´ambre et la soie de tes dessous Comme une caresse remémorée
Sous les jupons d´une illusion Mes mains se posent à même la fresque Pour tatouer un papillon A la cheville d´une arabesque
Bien sûr qu´ils ont une âme les paravents chinois Ils ont celles de ces femmes qui ne leur cachent rien
Ils ont celles qu´ils réclament dès qu´elles couvrent leurs seins Bien sûr qu´ils ont une âme les paravents chinois
La gorge nue sur un vallon Le temps se courbe à l´infini Sur les dentelles de l´horizon A la recherche de ton lit J´attends que vienne ta nudité Debout sur le soleil levant Qui me dévoile l´intimité Que tu réserves à tes amants
Bien sûr qu´ils ont une âme les paravents chinois Ils ont celles de ces femmes qui ne leur cachent rien
Ils ont celles qu´ils réclament dès qu´elles couvrent leurs seins Bien sûr qu´ils ont une âme les paravents chinois