Tu rentres dans la pièce sans un mot J´ai l´impression d´être invisible Sans même me parler Je sens des reproches imperceptibles
Est-ce qu´il vaut mieux un silence mortel Que des paroles assassines Tu passes l´aspirateur Avec un air de victime
L´ennui grossit comme une tumeur maligne Dans un champ de ruines, un parfum d´indifférence L´odeur du renoncement, des batailles perdues d´avance
J´ai plus envie de toi J´ai plus envie de moi J´ai plus envie de rien J´allume la télévision, la télévision, la télévision La télévision, la télévision, la télévision
Tous ces jours, ces semaines, ces années Toutes ces années enfermés On commence par s´aimer On finit par se détester
C´est comme le syndrome de Stockholm Le syndrome de Stockholm inversé Je me souviens Je me sentais si léger
La mécanique de l´amour s´est enrayée Tout est devenu si lourd, les rouages sont grippés Qu´est-ce qui a bien pu se passer Qu´est-ce qui a bien pu nous arriver
J´ai plus envie de toi J´ai plus envie de moi
J´ai plus envie de rien J´allume la télévision, la télévision, la télévision La télévision, la télévision, la télévision
Si seulement le téléphone pouvait sonner Ou le World Trade Center s´écrouler Si seulement quelque chose pouvait arriver Quelque chose qui nous libérerait Mais rien ne se passe Rien n´arrive jamais Rien n´arrive jamais... jamais
Et si je n´étais pas celui que tu croyais Et si tu n´étais pas celle que j´imaginais Si tout ça n´était qu´un gigantesque malentendu On s´est piochés au hasard... et on a perdu
On se révolte puis on se calme puis on se supporte On ne peut pas sortir de sa vie juste en claquant la porte Notre avenir s´est déjà passé Demain, c´est hier en pire
J´ai plus envie de toi J´ai plus envie de moi J´ai plus envie de rien J´allume la télévision, la télévision La télévision, la télévision, la télévision