Petit fait banal dans Paname, ça braille, c´est l´bal des pare-balles en balade Fais tes bails, tant que t´as l´âme, la flicaille jette les canailles en garde à v´ Ça s´balade pour d´la maille, c´est la pagaille, ça cavale pour l´kamas
Toute la night, ça s´balafre, t´étonne pas d´voir un cadavre dans l´canal J´me fais pas d´films, je sais très bien qu´l´avenir m´évite de loin Le blase des potes partis défile plus vite qu´un générique de fin Et j´reste là, planté sur le seuil de mon vécu d´poissard À faire le deuil des feuilles que j´gratte, que l’amertume froissa J´m´éclate le soir, j´abuse, j´m´éclate le crâne, t´as vu Faut pas se mentir, j´me bouge autant qu´le passe-muraille d´la Butte Une cicatrice sur l´front, plongé dans la noirceur, j´dois boire Car j´fonce dans l´mur tout comme un môme à la recherche de la voie neuf trois-quart
J´veux pas d´votre fric, l´indépendance, c´est une armée d´hommes libres J´reviens d´une autre planète, c´est sur ma feuille que s´est crashé l´OVNI Ma vie, c´est que d´la dèche, même si ça marche, j´crois pas qu´le buzz m´affecte Car le fond d´ma pensée ne changera pas tant que j´me creuse la tête Faut qu´on esquive la mort, d´la haine, mon style te l´accorde Mon kif, ça s´rait d´voir tous ces médias à l´article de la mort Tu veux des thunes ? Comme tout l´monde mais vu que l´État t´enferme J´passe à l´attaque de tous ces fils de chien comme Cruella d´Enfer Dans l´rap, ils s´foutent la honte, j´écoute pas c´que tous racontent
J´me lève la barre au crâne chaque mat´, à croire que mon cerveau pousse la fonte V´là la contrepèterie : la France d´en-haut se fait des couilles en or Et dans l´assiette d´la France d´en-bas, y´aura des nouilles encore Les flics craquent après shit, sky, j´vois plus les lignes droites Des rimes fat, les rats des villes braquent : y´a marre d´être ric-rac Sur le droit chemin, tu t´sens seul mais un tas d´pilotes t´suivent Face à l´État, les bouches sont plus bouclées que des papillotes juives
C´est l´genre de type qui boirait un bidon d´essence pour pouvoir pisser sur ton feu d´camp. C´mec là, tu le largues au Pôle Nord sans une brosse à dents et demain après-midi, tu le vois débarquer au bord de ta piscine avec un sourire jusqu´aux oreilles et les poches bourrées d´pesos. Ce type-là est un professionnel !
J´ai commencé par des faces B, des textes bâclés, des soirées Open Mic Un micro pour brailler, j´ai rien lâché pour que les autres me r´marquent J´ai appris l´accent d´la galère, sans modifier ma langue J´mets ma vie sur cassette depuis que j´ai vu le vice embobiner ma bande Ils tiennent ton avenir en otage, tu paieras la rançon jusqu´à en perdre la tête Dans ce monde, le froissement d´un billet attire plus l´attention qu´un appel à l´aide Bienvenue dans ce monde où tous les mômes veulent d´l´or Bienvenue dans ce monde où tous les chômeurs morflent J´navigue dans la ville, y´a comme une odeur d´mort
On avance au pas dans la vie comme sur un overboard Toujours présent pour les autres et y´aura personne quand viendra l´jour de t´aider Y´a des forts, y´a des faibles, y´a des riches, y´a des pauvres Mais je n´vois pas d´humain depuis la cour de récré Ça s´rait l´pied si chacun de mes rêves avait bordé mes nuits J´s´rais dans le jardin d´Eden si chacun d´mes pépins avait porté ses fruits Ma paresse est un poison, pour ça qu´les r´grets me hantent, je crois Le soir, je tise des boissons qui font plus de degrés qu´un angle droit Le rap est mon otage, au total mec, on s´en tape J´aurais pas loupé l´occasion, des rappeurs sont au chômage
Du bout de ma mine, le démon qui me domine Vous balade et vous emmène dans le monde de mon domaine