💃🎤 Paroles de chanson Française et Internationnales 🎤💃

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Artiste : Debout Sur Le Zinc
Titre : Coup De Foudre
Il faisait nuit, il pleuvait fort sur ma route ;
J´étais à pied, je ne comptais plus les gouttes ;
Pauvre diable perdu en chemin,
J´ai pris le rallongi du destin.

Bien trop trempé pour pouvoir continuer,
A la première porte je choisis de toquer ;
Cherchant juste une âme charitable,
Un p´tit bout de pain au coin d´une table.
Quand enfin fût tirée la bobinette,
Et qu´un chat noir entre mes jambes eût passé
Que de la porte à peine entrouverte
J´entendis mon hôte me questionner.
Je perçus tout d´abord comme un cantique
Une voix de femme comme on en fait plus,
Puis une question d´ordre plus pratique :
"Que voulez-vous à cette heure indue ? "

Jamais, non jamais,
A cette porte, je n´aurais du frapper ;
Si je pouvais tout changer,
Je s´rais chez moi seul sous ma couette, dans mon lit douillet

Je mis bien dix secondes à lui répondre
Tant cette voix me fit l´effet d´un baiser ;
Tant l´instant assommait ma faconde,
Tant ma bouche partait pour balbutier.

Puis retrouvant la maîtrise de mes babines,
Cherchant en moi l´éloquence d´un roi ;
Je lui répondit d´une voix câline :
"Je suis perdu, trempé, aidez-moi. "

Jamais, non jamais,
A cette porte, je n´aurais du frapper ;
Si je pouvais tout changer,
Je s´rais chez moi seul sous ma couette, dans mon lit douillet

Car sûrement surprise par l´audace d´une telle demande,

Elle ouvrit sa porte et me chanta "suivez-moi"
Maintenant pourvu de son offrande,
J´entrai puis lui enquillai le pas.
Je la suivis dans un petit couloir sombre,
Où sa silhouette, telle la plus belle des ombres,
Flottait devant mes yeux médusés ;
Je sentais mes jambes vaciller.

Jamais, non jamais,
A cette porte, je n´aurais du frapper ;
Si je pouvais tout changer,
Je s´rais chez moi seul sous ma couette, dans mon lit douillet

Une fois assis tout près de la cheminée,
Près d´une table où elle s´était installée ;
Je découvris pour la première fois

Son visage, son corsage, oulalah...
Elle me parlait, mais je ne l´entendais pas -
J´étais mouillé, mais qu´est-ce que je m´en foutais ;
Tout mon or aujourd´hui je donn´rais
Pour qu´ici l´histoire fût achevée.
Retrouvant mes facultés auditives ;
Je compris, fort gêné, qu´elle me proposait -
Comme elle le faisait pour ses convives -
De m´aider à me débarrasser.
Hélas, sous l´effet de l´humidité,
Mon par-dessus avait bien sûr rétrécit ;
On eut bien du mal à l´enlever ;
Et commencèrent les acrobaties.

Elle tirait si fort
Sur mes manches que tout finit pas lâcher,
Et me voila moitié nu,

Devant la bête, qui trébucha, et tomba dans mes bras !

Mais !
Sous l´émotion, mon coeur, lui aussi, lâcha ;
Comme foudroyé par une flèche trop acérée ;
Son bouche-à-bouche aggrava mon cas !
Bien mort, je vis mon âme s´envoler !

Depuis ce jour, de nuage adopté,
Il pleut des larmes sur la maison adorée ;
Il fait orage quand elle est amoureuse,
Et beau temps quand elle est malheureuse !