Plus les jours passaient, plus je m´enfonçais. Comme la sensation de m´enliser ou de tomber dans l´vide et de faire une chute interminable.
Les gens chantaient, me prenaient en photo. La musique était forte, tellement forte Elle étouffait le cri de mon âme qui hurlait au secours.
Tout le monde dansait, chantait. La salle était pleine mais pourtant pour moi tout était vide. Vide, comme cette vie que je menais, vide de sens, entourée de gens avides, de fric, de filles, de débats stupides.
J´étais vide mais je faisais semblant, semblant d´être bien.
Mais j´perdais la tête de plus en plus. J´prenais des cachets de plus en plus. J´me faisais du mal de plus en plus. Et puis je pensais à la mort de plus en plus mais j´disais rien Je continuais à faire semblant.
D´ailleurs parfois j´me demande On était combien à faire semblant ?
Ils m´ont dit « Mélanie c´est ça la vie ! Rappe ou tais toi, arrête de réfléchir écris puis oublie. Mélanie c´est ça la vie ! »
Ouais mais, la douleur là dans mon coeur j´en fais quoi ?
Et la folie dans ma tête, j´en fais quoi ?
D´ailleurs est-ce que je suis folle ou est-ce que tout le monde est fou ?
Moi j´étais de ceux qui avaient un coeur, et les forts, c´était pas nous.
Pour être dans l´camp des vainqueurs, chez eux, fallait se réjouir de ceux qui échouent.
Mais moi j´étais pas comme ça Plutôt mourir que d´être comme ça Plutôt mourir que d´être comme eux Plutôt mourir c´est mieux.
On m´a dit « lève tes mains au ciel »,
Demande.
Alors j´ai prié. J´ai prié pour que tout s´arrête.
Que je puisse enfin trouver la paix.
Parce qu´en vrai, c´est tout ce que j´voulais moi.