C´est un monde intéressant à plus d´un titre comme le disent les journaux du soir Avec des abeilles sur la vitre et des mendiants sur les trottoirs C´est un monde à sept milliards de différences et quelques fous pour croire encore
Que la raison quoi qu´on en pense reste la raison du plus fort C´est un monde où les femmes se penchent aux fenêtres avec des sourires de toujours Où les musiciens, les poètes ont fini par quitter la cour À l´agonie d´intelligence où les révolutions s´enchaînent Et plus on s´amuse, plus on danse, moins on entend le bruit des chaines
C´est un monde où il suffit souvent d´un arbre pour faire un million d´allumettes Un monde où il ne faut qu´une allumette pour faire brûler un million d´arbres C´est un monde où les enfants se téléphonent les images de leur solitude Quand les feuilles rouillées de l´automne leur donnent envie de vent du sud
C´est un monde où les chiens aboient leur détresse dans leurs yeux d´amour infini Comme ils promènent au bout d´une laisse leur maître qu´ils se sont choisis C´est un monde où des milliardaires en guenille arrivés au port de l´angoisse Disent à des rois de pacotilles, monsieur, je crois que les boules passent Artificielles et millénaires avec des frontières d´océans Et tout là-haut un notre père qui ne dit rien et nous attend
C´est un monde où il suffit souvent d´un arbre pour faire un million d´allumettes Un monde où il ne faut qu´une allumette pour faire brûler un million d´arbres C´est un monde où il suffit souvent d´un arbre pour faire un million d´allumettes
Un monde où il ne faut qu´une allumette pour faire brûler un million d´arbres C´est un monde