Trois cent soixante degrés de ciel Toute une anse à contourner Pas une dune qui dépasse Et des relents de marée basse On m´a indiqué une route
Prise sans me poser de questions Surtout pas question que je doute Qu´elle ne me mène à la maison
Le train s´est arrêté partout Je suis descendu au hasard C´était une petite gare Aux ouvertures barrées de planches Mais des roses y étaient plantées Comme pour souhaiter la bienvenue Aux visiteurs égarés moi je ne suis pas perdu Je traverse juste une vie blanche Où s´entremêlent les saisons S´en aucun détour qui dissuade D´un jour rentrer à la maison
Je vois les livres qui m´attendent Le grand lit, les rideaux tirés
L´enclos, le chêne aux larges branches Juste derrière les marées Je vois un visage des yeux tissant leur toile Une bouche qui balaie les cendres Des reliquats d´orage Je vois la chemise qu´on ramasse Au pied d´une porte de la grange Où ne s´y aimera plus personne On n´y dormira tout au plus Comme bête de somme Fourbue en toute circonstance On sait la, garder raison, raison de plus Pour rentrer à la maison
Trois cent soixante degrés de ciel Toute une anse à contourner Marcher sous un soleil d´été Puisqu´il est sur que tout se paie
Tout se décline à l´infini Des retours sans cesse ajournées C´est que la route se dérobe Elle recule en fait il faudrait Ne pas bouger la laisser faire Qu´elle se déroule à l´envers
Que sans peiner d´aucune façon Elle nous ramène à la maison