đđ€ Paroles de chanson Française et Internationnales đ€đ
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A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 Ajouter aux Favoris Titre : Music-hall
De grands cieux gris inquiets Clouent le jour balnĂ©aire au sol. Lâhomme avance parmi les dunes Il chemine en se balançant Il se souvient du Music Hall Du long couloir en entonnoir OĂč la foule se dĂ©vidait Les robes ne tenant quâĂ un fil Et le trottoir mouillĂ©, mouillĂ©. Il avance parmi les dunes Gomina battue par le vent Il pense quâil est huit heures du soir Et quâil circule dans le couloir OĂč les Ă©paules bruissent en glissant La foule se place au cĆur des dunes La mer applaudit bruyamment. « Tu ne sais pas lui dire adieu » Lui a-t-elle dit hier au soir « Tu nâverras pas si je pars Ma route ne passe pas par tes yeux Dans ta tĂȘte, câest huit heures du soir A jamais, ici ou ailleurs Câest le velours du grand couloir Quâon trouverait, si on tâouvrait le cĆur ». Au Casino qui toise les dunes SâĂ©veillent les machines, hoquetant, Quelques orphelins de la lune SâattĂšlent dĂ©jĂ consciencieusement A cumuler de lâinfortune Un grand cafĂ© serrĂ© lâattend PrĂšs des machines qui cliquĂštent En entrant, il voit la moquette Et il voit des lumiĂšres dâavant. « Tu ne sais pas leur dire adieu Ni Ă ces grandes lettres rouges Ni au dĂ©sordre des entractes Ni aux rideaux qui vont flottant Tu te souviens du Music Hall De rires et de gorges serrĂ©es Et du froissement des Ă©paules Et dehors, le trottoir mouillĂ© ». Boulevard maritime, la maison Au cĆur dâautres maisons muettes Bouches closes une fois lâĂ©tĂ© passĂ© La table mise, la femme fluette Lâassiette quâil nây a quâĂ rĂ©chauffer Et lâhier soir qui vibre encore Des quelques vĂ©ritĂ©s brassĂ©es Il lui pardonne sans un effort CâĂ©tait trop vrai pour le toucher. Ils sâembrassent, elle part travailler Elle a le pardon du fantĂŽme Et lâespoir indĂ©boulonnĂ© ; Lâamour se cabre dans le hall OĂč le souvenir lâa condamnĂ© Avec la grande tristesse bravache Des fins de soirĂ©es dĂ©glinguĂ©es OĂč les vĂȘtements font relĂąche Et le cĆur est dĂ©shabillĂ©. Et sous les cieux gris qui sâinquiĂštent Dans les dunes ou au Casino Parmi les machines qui hoquĂštent Il regarde, il voit des cerceaux De feu qui brunissent la moquette Et il voit tomber des rideaux Des mains qui claquent dans la tempĂȘte Au dehors. Et il voit les lettres Rouges, et le couloir cramoisi Et tout le possible des nuits Qui sâaffiche, rouge, en toutes lettres Et rien de tout ça nâest fini Lâamour sây niche, inentamĂ© Et tous les adieux sây empĂȘtrent Comment dire adieu Ă la vie ? Il se souvient du music hall Du long couloir en entonnoir OĂč la foule se dĂ©vidait Les robes ne tenant quâĂ un fil Et le sable mouillĂ©, mouillĂ©.