đŸ’ƒđŸŽ€ Paroles de chanson Française et Internationnales đŸŽ€đŸ’ƒ

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Artiste : Dominique A
Titre : Music-hall
De grands cieux gris inquiets
Clouent le jour balnéaire au sol.
L’homme avance parmi les dunes
Il chemine en se balançant
Il se souvient du Music Hall

Du long couloir en entonnoir
OĂč la foule se dĂ©vidait
Les robes ne tenant qu’à un fil
Et le trottoir mouillé, mouillé.

Il avance parmi les dunes
Gomina battue par le vent
Il pense qu’il est huit heures du soir
Et qu’il circule dans le couloir
OĂč les Ă©paules bruissent en glissant
La foule se place au cƓur des dunes
La mer applaudit bruyamment.

« Tu ne sais pas lui dire adieu »
Lui a-t-elle dit hier au soir
« Tu n’verras pas si je pars
Ma route ne passe pas par tes yeux
Dans ta tĂȘte, c’est huit heures du soir

A jamais, ici ou ailleurs
C’est le velours du grand couloir
Qu’on trouverait, si on t’ouvrait le cƓur ».

Au Casino qui toise les dunes
S’éveillent les machines, hoquetant,
Quelques orphelins de la lune
S’attĂšlent dĂ©jĂ  consciencieusement
A cumuler de l’infortune
Un grand cafĂ© serrĂ© l’attend
PrĂšs des machines qui cliquĂštent
En entrant, il voit la moquette
Et il voit des lumiùres d’avant.

« Tu ne sais pas leur dire adieu
Ni Ă  ces grandes lettres rouges
Ni au désordre des entractes

Ni aux rideaux qui vont flottant
Tu te souviens du Music Hall
De rires et de gorges serrées
Et du froissement des épaules
Et dehors, le trottoir mouillé ».

Boulevard maritime, la maison
Au cƓur d’autres maisons muettes
Bouches closes une fois l’étĂ© passĂ©
La table mise, la femme fluette
L’assiette qu’il n’y a qu’à rĂ©chauffer
Et l’hier soir qui vibre encore
Des quelques vérités brassées
Il lui pardonne sans un effort
C’était trop vrai pour le toucher.

Ils s’embrassent, elle part travailler
Elle a le pardon du fantĂŽme

Et l’espoir indĂ©boulonnĂ© ;
L’amour se cabre dans le hall
OĂč le souvenir l’a condamnĂ©
Avec la grande tristesse bravache
Des fins de soirées déglinguées
OĂč les vĂȘtements font relĂąche
Et le cƓur est dĂ©shabillĂ©.

Et sous les cieux gris qui s’inquiùtent
Dans les dunes ou au Casino
Parmi les machines qui hoquĂštent
Il regarde, il voit des cerceaux
De feu qui brunissent la moquette
Et il voit tomber des rideaux
Des mains qui claquent dans la tempĂȘte
Au dehors.

Et il voit les lettres

Rouges, et le couloir cramoisi
Et tout le possible des nuits
Qui s’affiche, rouge, en toutes lettres
Et rien de tout ça n’est fini
L’amour s’y niche, inentamĂ©
Et tous les adieux s’y empĂȘtrent
Comment dire adieu Ă  la vie ?

Il se souvient du music hall
Du long couloir en entonnoir
OĂč la foule se dĂ©vidait
Les robes ne tenant qu’à un fil
Et le sable mouillé, mouillé.