Il y avait donc une fête Dans cette solitude Près du lit qui penchait Derrière les paravents Il y avait une scène, des fleurs
Et des rubans Des heures qui paraissaient N´être qu´un doux prélude
Par delà les odeurs De terre décomposée De bouquets brunissant Sous l’œil de novembre Par delà la rivière, coupée De ses méandres Il y avait des rires Et des mains retrouvées
On perd vite espoir On en a l´habitude Noircir tous les tableaux Ça n´est pas compliqué Les portes se succèdent
On entre sans frapper Et derrière la dernière Y´a la solitude
La chambre est blanche et nue dans le lit, une empreinte Et la tiédeur d´un corps, quelqu´un Qui n´est plus là Quelqu´un qui apparait Toutes lampes éteintes La fenêtre est ouverte Et on a un peu froid
Et on perçoit le son Droit venu d´une enceinte Et le rythme précis De la joie qui s´entête On entend la chanson
Du refus de la plainte Et on quitte la chambre Et la chanson s´arrête