Et le sang coule noir comme mon sang sur cette feuille blanche je trace, toujours plus haut Avec l´encre de ma peine l´histoire de nos pères qui reste en nous si tenace avec mes mots
Ce qui s´est passé, se passe reste bien plus grave que la basse, L´image de l´esclave, tu vois, jamais ne s´efface, Traité comme du bétail, non ce ne fut pas un détail, Et nos souvenirs restent au large.
Tous ces pères que l´on a tués, toutes ces mères qui furent massacrées Tous ces enfants assassinés puis tous leurs corps qu´on a jetés à la mer Tous leurs enfants assassinés puis tous leurs corps qu´on a jetés à la mer Cette souffrance je tiens à la rappeler car c´est clair, A l´école on nous a si peu parlé De tous nos ancêtres qui ont vendu ou l´ont été,
De tous ces bateaux qui partaient jamais ne revenaient, Des humiliations, sévices et du bruit des fouets, L´homme est un loup pour l´homme ! Tant de génocides, qui ont tant duré Ce fut si rapide, pour tant d´homme de l´oublier. Nos larmes restent acides, quatre cents ans ont tant blessé Mon âme que je vide, pour pouvoir mieux t´expliquer
Le sang coule noir comme mon sang sur cette feuille blanche je trace, toujours plus haut Avec l´encre de ma peine l´histoire de nos pères qui reste en nous si tenace avec mes mots Ce qui s´est passé, se passe reste bien plus grave que la basse,
L´image de l´esclave, tu vois, jamais ne s´efface, Traité comme du bétail, non ce ne fut pas un détail, Et nos souvenirs restent au large.
Pas la peine de se cacher derrière ces guerres, Car l´ occident créait ces monstres bien avant Bush ou Hitler. Ils parlaient de paradis, ils ont amené l´enfer, colons inquisiteurs comme tous leurs missionnaires, Toutes ces familles que l´on a déchirées Toutes ces ethnies que l´on a déportées Générations entières que l´on a voulu effacer C´est le continent entier qu´ils ont maltraité. Cette moitié de l´histoire qui n´est jamais contée,
c´est ce qui nourrit mon art et j´y trouve mon identité, constate le mépris pour l´homme noir, toutes ces inégalités, redonnons de l´espoir í ces âmes attristées
Et le sang coule noir comme mon sang sur cette feuille blanche je trace, toujours plus haut Avec l´encre de ma peine l´histoire de nos pères qui reste en nous si tenace avec mes mots Ce qui s´est passé, se passe reste bien plus grave que la basse, L´image de l´esclave, tu vois, jamais ne s´efface, Traité comme du bétail, non ce ne fut pas un détail, Et nos souvenirs restent au large.
Souviens-toi de ces crimes, so african children !
Mais si tu ne me crois pas, va voir de Gorée à Ouidah tous les comptoirs qu´il y a, Le peuple pardonnera mais n´oubliera pas Et il nous parle encore du fric que l´Afrique leur doit. L´exploitation n´a jamais cessé pour beaucoup de pays la liberté doit être chèrement payée. En plus tant de mémoires qui restent brisées, On a tué tant d´ anciens sans même vouloir s´excuser, C´est notre héritage, qu´on revient faire briller comme de l´or Tout cet or qu´ils ont volé,
Pour tourner la page je reviens rendre hommage í ces morts, Qu´ils ne soient jamais oubliés.
Et le sang coule noir comme mon sang sur cette feuille blanche je trace, toujours plus haut Avec l´encre de ma peine l´histoire de nos pères qui reste en nous si tenace avec mes mots Ce qui s´est passé, se passe reste bien plus grave que la basse, L´image de l´esclave, tu vois, jamais ne s´efface, Traité comme du bétail, non ce ne fut pas un détail, Et nos souvenirs restent au large.