Ecoutez-moi bien, voici la confession d´un homme de bien. Comme quoi parti de pas grand chose, on peut arriver à rien.
J´téléphone, je n´faxe pas J´cherche pas mes mots, je n´écris pas J´ai perdu l´sens de la grammaire J´suis r´tourné à l´ère primaire Mes pensées sont banales Enrichissantes, certes, mais vénales "Golden Boy" j´suis dans les affaires J´côtoie les grands de cette terre En amour là j´suis mal J´dévalue, j´gagne pas à l´oral La bourse de Tokyo vers minuit Neuf heures de New York, c´est quinze heures à Paris Ça m´laisse pas l´temps d´t´aimer "Golden Boy" pas le temps de rêver C´qui est compatible dans la vie C´est qu´les gens qui s´aiment s´retrouvent dans l´même lit
Déjà p´tit, à l´école J´faisais dans l´trafic de chewing-gums Coco-Boer et Tutti Frutti Contre un d´voir, j´gonflais les prix Tête dans l´ordinateur J´suis d´venu myope boursicoteur Puis un "raider" m´a tout appris Tout sauf le sens de la vie "Golden Boy", ça doit faire Les p´tits déj´s, les repas d´affaires Délits d´initiés le midi O. P. A. le soir, cocktails l´après-midi Sortir tard les clients "Queen", "Bains-Douches", les endroits chébran "Golden Boy" c´est pas l´paradis Surtout pour un couple, c´est l´enfer garanti.