[Eddy Woogy] Assis pare-terre, sur les galets, un-deux-trois-quatre ricochets Plus j´me demande s´il le fallait, moins j´vois l´bonheur s´rapprocher
J´vais pas trop penser, mais j´vais faire ça propre, comme on taille une haie L´énergie, ça va, ça vient, faut juste profiter quand y´en a, j´te parle comme si tu savais pas Y´a pas qu´des vipères sous les cailloux, tu vas t´faire sucer par des vampires J´ai rarement connu plus accueillant, ça prend la tournure du lait caillé J´te conseille d´jouer au faux débile, d´esquiver tout c´qui fait des bulles Regarde ton reflet au fond du bol, et puis tant pis pour la fin du bal Si tu veux savoir, j´crois qu´j´me suis décelé, j´faisais des cabanes avant d´faire des slows J´ai jamais été un donneur de leçons, mais j´vois toutes les couleurs, même la tête dans l´seau Non, j´vais pas m´mettre dans la peau d´un autre, dix ans qu´tu l´fais mais t´as pas d´amis
Dis-le tout d´suite si t´as peur d´aimer, moi, j´ai esquivé l´épidémie Tu t´sens viser ou t´es mal en point ? Tu sais même pas où t´as mis les pieds Moi, j´sais même pas où j´ai mis l´épée et, l´plus souvent, j´suis mal habillé J´aspire à des trucs bien plus puissants qu´ça, j´me perds dans des trucs un peu plus sexy J´entends tous les cœurs du monde pisser l´sang, j´ai vraiment aucune raison d´baisser l´son J´rêve de l´amour comme tu rêves de la guerre, vide la daronne, ils ont tous mal au derche Ça décompresse dans des soirées bizarres, mais t´es plus le même homme deux jours après la perche J´en attends plus, j´attends le bus, j´attends les miracles Y´a qu´déguiser qu´j´ai joué au pirate, qu´à une beauté qu´j´sais montrer mes faiblesses
Oui, madame, j´t´aime mais j´ai plein d´plans qui ratent, j´connais pas l´texte, j´connais pas ma tirade J´pourrais m´rappeler si tu m´remontres tes fesses, si tu m´laisses pas dehors avec le blizzard Il est plein aux as, j´suis plein d´maladresses, et t´as jamais dit non pour un bon plan à six Merde, j´essayais seulement d´être un mec bien, tu partages bien plus facilement qu´moi
[Lucio Bukowski] Assis pare-terre, sur les galets, cinq-six-sept-huit ricochets Leurs chars d´assaut sont mal garés, le prix de nos vies si peu cher J´vomis mon stress sur des sons dark ; petit, j´dessinais sur des troncs d´arbre Depuis, l´amour pratique bondage ; dans c´film d´enculés, je suis l´bon gars
À la recherche du phonème rare ; comme les putains, je me promène tard Dépanne un ange d´un billet d´vingt, dois raquer loyer et godets d´vin Les Dieux sont dead sans bande annonce, la mort se déplace en tro-mé Tenue ringarde et bandana, j´enfile une cape, viens vous sauver J´suis tout c´qu´ils sont pas et n´seront jamais, même mes démons sont découragés J´suis l´boss de mon ??? comme Sélassié ; les gens m´appellent moins, je les ai lassés Pas grave, j´suis du whisky d´première ???, du James Brown et du Hazel Wood Bois le poison jusqu´à la dernière goutte, brise ce verre Ikea, Mazel Tov ! J´vis dans une seule pièce pas chère, l´exotisme à portée d´bourse
Pas d´manière, on baise pare-terre, heureux comme on l´serait tous Mes artifices éclairent les murs, j´suis l´plus libre des esclaves Mes sacrifices égayent vos vues, mais qui viendra lire l´épitaphe ? Insalubre et rare, j´me branle du Crillon ; seule la solitude me porte en triomphe Si la scène est large, m´accorde en criant ; comme la bombe H, je crève en brillant Insalubre et rare, j´me branle du Crillon ; seule la solitude me porte en triomphe Si la scène est large, m´accorde en criant ; comme la bombe H, je crève en brillant La messe est dite en langue verte ; j´ai débuté c´titre y´a trente berges J´me suis perdu sur une ligne droite ; l´insecte agonise sur une ???
Paraît qu´ils ont tous des vies d´fous ; autour des cadavres, il y a vite foule Je reste camouflé comme le Bigfoot, eux laisseront leurs jambes dans des nids d´poule