Aujourd´hui, je suis repassé à l´endroit où, petits, ensemble on se marrait l´plus Tout a changé, ils ont détruit notre banc pour y construire un arrêt d´bus
L´impression de rien reconnaître comme si j´n´étais pas né ici J´porte des cicatrices comme carte de visite, une larme sur le point d´tomber comme le bonnet d´Adebisi J´ai grandi quelque part entre le mépris d´Godard et la nausée d´Sartre J´mets des mots sur chacune de mes blessures comme si j´écrivais sur un plâtre Ironiquement, les portes se ferment tant que tu n´as pas le toit ouvrant On m´dit qu´il faut laisser du temps au temps mais je n´en ai pas autant J´recherche l´enfant qu´j´étais du coin de l´œil quand j´rentre en scène J´étouffe et j´ai juste besoin d´un transat, pas d´un Tranxène Plongé dans la foule et ses attentes, j´ai égaré mon âme
Je dois prendre du recul sur les choses dont j´suis pas responsable Toutes les promesses font mal, peu d´réponses face à trop d´questions J´suis pas heureux quand je sors des sons, je suis heureux quand je rentre chez moi et que j´caresse mon chat Hier encore, je rêvais d´une ascension interstellaire Mais je reste dans ma cage tout comme Ter Stegen Je creuse mon découvert puis y enterre mes rêves Toujours pensif, regard perdu, le front ne peut pas se décoller d´la vitre J´vois qu´des merdes partout, ils ont des textes à trous, j´ai des colliers à piques J´suis pas de ceux qu´en veulent toujours plus, j´attends qu´le soleil réchauffe mon plexus
Tandis qu´ils se demandent comment j´ai pu tenir comme les lunettes de Morpheus Et où étais-tu ? Pour payer l´loyer, c´était dur, c´était soit manger soit louer des stud´ J´veux voir personne, j´espère qu´il pleut, j´aurais pas à trouver d´excuses
Aujourd´hui, je suis repassé Arrêt d´bus Changé, changé, changé
Aujourd´hui, je suis repassé à l´endroit où, petits, ensemble on se marrait le plus Tout a changé, ils ont détruit notre banc pour y construire un arrêt de bus
Alors j´n´écris plus, j´décris mes névroses, avant les lèvres bleues, avant le crâne chauve
Avant qu´j´devienne pauvre, je recherche des nouveaux thèmes pour pouvoir raconter les mêmes choses Route du succès, j´aimerais te dire qu´on y est mais j´crois qu´j´suis pas convié, boycott serait con d´nier Le bonheur est dans les choses simples donc j´emploie des mots compliqués J´vois qu´des hommes louches et des Gorgones, alors je reste chez moi Je lis Tolstoï, regarde Ghost Dog, eux ? Ils sont en manque d´inspiration comme George Floyd J´enchaîne les déceptions et toute la tristesse que je porte traverse les saisons Le cœur a ses raisons qu´la raison ignore, j´suis pas dans ton cœur, j´ignore les raisons Naïveté en kidnapping, à peine arrivé, j´ai envie d´partir
Si tu veux connaître ma haine : prend la tienne, multiplie par dix, je crois ni aux fantômes ni en l´esprit de famille Le Diable m´a dit : "Viens danser", j´ai essayé d´capter leur discours insensé Mais c´est pas les tiens que les miens encensent, c´est nos mauvaises idées contre leur bien-pensance
Aujourd´hui, je suis repassé à l´endroit où, petits, ensemble on se marrait l´plus Tout a changé, ils ont détruit notre banc pour y construire un arrêt d´bus
Tout a changé, tout a changé Aujourd´hui Ils ont détruit notre banc pour y construire un arrêt de bus
Ouais, ouais Aujourd´hui, je suis repassé à l´endroit où, petits, ensemble on se marrait le plus Tout a changé Ils ont détruit notre banc pour y construire un arrêt de bus