La fêt´ bat son plein musique et manège. Nougats, carabines, voyante, femm´nue Du matin au soir, c´est un long cortège. Chansons, balançoires, la fêt´ continue
A l´Êtage au d´ssous, y´a des goss´s qui braillent, Le père est malad´, la mere est partie, Il fout des taloch´s à tout la marmaille, Mais les bruits d´la rue couvrent tous leurs cris Au d´ssus deux jeun´s gens, faut voir comme ils s´aiment. Oui mais leurs parents ne veul´nt rien savoir. Ils ont dÊcidÊ qu´ils s´aim´raient quand même Puis qu´ils se tueraient, et c´est pour ce soir.
La fêt´ bat son plein musique et manège. Nougats, carabines, voyante, femm´nue Du matin au soir, c´est un long cortège. Chansons, balançoires, la fêt´ continue
Plus haut c´est un´ veuv´, plus rien n´l´intÊresse
Ell´ n´avait qu´un fils, c´Êtait tout´ sa vie Il a disparu emportant la caisse Depuis ce temps-là , ell´ pleur´ jour et nuit En fac´ les p´tits vieux qui sont bien aimables Ont perdu leur fill´ depuis vingt cinq ans. Ils n´ont qu´un´marott´ : Fair´ tourner les tables Marie es-tu là ... et ils sont contents.
La fêt´ bat son plein musique et manège. Nougats, carabines, voyante, femm´nue Du matin au soir, c´est un long cortège. Chansons, balançoires, la fêt´ continue
Voilà qu´au carr´four´ pass´ un´ longu´voiture. Un cycliste arriv´ qui n´avait rien vu Un marchand d´journaux : C´est p´t´être un´fracture.
L´ambulanc´l´e-mèn´, la fêt´ continue. Et moi comm´tout l´mond´, j´assiste à ces drames. Mais je ferm´ les yeux, j´pense à mon bonheur Nous nous somm´s donnÊs, tous deux, corps et âme. On est trop heureux pour avoir du coeur
La fêt´ bat son plein musique et manège. Baisers, carabines, "je t´aime", femm´nue Amour et nougats, "quittons le cortège. ChÊri, rentrons vite" la fêt´ continue Chansons, balançoires, la fêt´continue.