Plus jamais ne prierai, Plus jamais ne rirai Avec leurs boniments. Ils ont tué mon amant. Le bourdon peut sonner,
Le curé, marmonner. C´est pas ça qui le fera Revenir dans mes bras. D´un petit air affranchi Et la voix décidée, Il a dit : "Allons-y ! Faut défendre ses idées !" Mais, malgré sa grande gueule Et ses yeux qu´il planquait, Je n´étais pas toute seule A chiâler sur le quai...
Miséricorde ! Miséricorde ! Les petites croix blanches Ont des dimanches Qui ne sont pas gais.
Le ciel bleu d´un petit bal Du côté de Bougival Dans mes yeux étonnés Continue de tourner...
Rien qu´à voir les péniches, On rêvait de voyager. Pour ceux qui ne sont pas riches, Il suffit de rêver : Le jardin qu´on aurait Serait plein de lilas... Et le gosse qu´on aurait S´appell´rait Jean-François... Les beaux rêves sont gratuits. Moi, le seul qui me reste, C´est l´odeur de sa veste Quand j´dansais contre lui.
Y´a plus qu´ça qui me rapproche De celui qu´j´adorais Mais la vie est si moche Que même ça, je l´oublierai...