Alors, tu t´en vas en voyage Le train est là, prêt à partir Allons m´amour, prends tes bagages File au soleil pour te rôtir C´est le joli temps des vacances
Et moi, je dois rester ici. Bah, c´est la vie ! Au fait je pense, écoute-moi bien mon chéri
Ne m´écris pas, cela me paraît inutile Je ne veux pas de mots futiles Ne m´écris pas la lettre jetée en vitesse "Il fait beau, baisers de bien loin" Ou la lettre de politesse, je n´en veux point À ton retour, tu parleras Mais de là-bas, ne m´écris pas
C´est embêtant, c´est monotone Que d´écrire ainsi chaque jour Quand, dans les bois, l´écho fredonne Pour t´amuser des chants d´amour Profite donc de tes vacances Ton stylo, tu dois le briser Quinze jours de libre existence
Sache bien les utiliser
Ne m´écris pas, cela me paraît inutile Je ne veux pas de mots futiles Ne m´écris pas la lettre jetée en vitesse "Il fait beau, baisers de bien loin" Ou la lettre de politesse, je n´en veux point À ton retour, tu parleras Mais de là-bas, ne m´écris pas
Je dis ça parce que je songe À ton bonheur, à ta santé Comment dis-tu ? C´est un mensonge ? Tu veux savoir la vérité ? C´est vrai, je me cachais peut-être, De te mentir j´avais grand soin Mais j´ai peur, au fond de tes lettres, De voir que tu m´aimes un peu moins
Ne m´écris pas, cela me paraît inutile Je ne veux pas de mots futiles Ne m´écris pas la lettre jetée en vitesse "Il fait beau, baisers de bien loin" Ou la lettre de politesse, je n´en veux point À ton retour, tu parleras Mais de là-bas, ne m´écris pas