C’est le pire de vos enfants Celui qu’on gâte pourtant En lui donnant l’illusion Qu’il dirige la maison Le mari, le marrant
C’est toujours charmant.
Aux revers de leurs vestons Ils ont rubans et ferrailles Que leurs femmes sans plus d’façons Appellent gaiement des merdailles. Les maris, les marrants C’est plutôt brillant.
Ils ont pris ça sur la veste En faisant de longues siestes Durant les heures de bureau Où ils trouvent qu’ils travaillent trop. Les maris, les marrants C’est parfois pensant
Ne leur faites pas la tête Quand leur viennent les heures tendres. De toute façon soyez prêtes Car Monsieur n’aime point attendre. Les maris, les marrants Ce n’est point gnangnan.
Vous connaissez ça par coeur Les soupirs les tons rêveurs. Durant ces avant-premières Vous botteriez leurs derrières. Aux maris, aux marrants C’est plutôt tentant.
Eux ils supportent fort mal Qu’en tout bien en tout honneur Vous attiriez d’autres mâles. Ça leur provoque des humeurs. Les maris, les marrants C’est parfois touchant.
C’est le pire de vos enfants Celui qu’on gâte pourtant En lui donnant l’illusion Qu’il dirige la maison. Le mari, le marrant C’est toujours charmant.