Tu gardes en toi tes coups de colère, t´es le tonnerre le plus triste C´est fou t´as l´air solaire mais t´es polaire ma belle éclipse Y aura personne pour te secourir quand ton coeur se fera glaçon
Parfois, tu penseras à mourir mais y a jamais de meilleure façon
J´ai déjà fait le tour de la question, tes lésions t´en es la somme Fuir n´est pas dans ta vision mais c´est la seule option qu´on te donne Et plus tu touches le fond plus t´as l´impression que t´es taré Si en toi ça ne tourne pas rond c´est que la planète doit être carrée
T´as toujours cette boule au ventre, ils disent que ça ne va pas durer L´amour meurt en novembre, les gens se mentent pour se rassurer Défigurés, ils déambulent sous leur ciel faussement azuré
Et toi t´es comme un funambule au crépuscule démesuré
T´es là, tu n´as pas demandé à naître sur une planète en surpopulation Allez vous faire mettre, ça fera de nouvelles générations Tu penses trop depuis gamin t´es comme un chien à trois têtes Le jour où tu n´auras plus rien, tu pourras commencer à être
Mais d´façon t´as jamais le time, tu batailles sans t´arrêter Et t´as beau faire de la maille, t´es dans le mal à t´endetter Ils sont dehors les vrais voleurs, tes rêves sont mangés par des porcs
L´argent fait pas le bonheur mais ont leur cul sur la commode en or
L´amour ça coute un drap toi tu m´a dis c´est un drame Ce foutu monde est ingrat mais bientôt il s´éteindra Entre le monde et toi y a trop d´étoiles donc un fossé Dans la foule sentimentale, t´avances comme un désossé
La nuit t´as plus sommeil, vu que tes démons parlent ensemble Le jour, tu regardes le soleil en espérant qu´il parte en cendres Et du haut de ta falaise t´es pas à l´aise avec les gens
Y a toujours ce malaise mais t´es balaise pour faire semblant
Tu parles très peu de toi mais t´as tout un tas de blessures T´es pas trop dans le débat mais ça tu te débats, c´est sûr Tu ne crois plus en grand chose ouais au mieux ça te fait gol-ri Quand certains agitent leur prose à en vomir un tas de conneries
Ta vie sur les réseaux, c´est juste un os pour les chiens maigres L´humain perd la raison et l´oiseau bleu se prend pour un aigle Ils disent que tu vois tout en noir, c´est juste qu´en toi le doute s´immisce
Car tu lis dans les regards que tu vaux quoi, à peine un 6
Tes proches te crachent de la pitié ça fait longtemps que t´as plus confiance C´est ni de l´amour ni de l´amitié mais seulement de la bonne conscience Qu´ils se la mettent au cul leur empathie à deux balles Toi, tu vomis les faux-culs comme un doigt près des amygdales
T´es au milieu de nulle part entre l´ombre et la nuit Il y a cette voix dans ton placard qui fait toujours autant de bruit T´es comme une rose parmi les ronces, tu t´enfonces dans l´oubli
Plus tu cherches des réponses plus les questions se multiplient
Moi je voulais plus de lumière, de l´or en pluie pour te couver La mort, une cavalière qui finira par nous trouver De mon tombeau jaillira des lucioles pour t´éclairer En espérant qu´elles passeront là où j´aurais voulu t´aimer