Faudrait qu´on se capte à l´occas´ dans un local au calme à côté J´ai les deux pieds dans la flaque et le flow un peu disloqué L´on trinquera au troquet du coin de quoi troquer le temps
J´aurais le traque, et toi toujours envie de craquer autant À nos premières cigarettes, puis six barrettes on était si barrés Un peu pareil dans le paraître, enfin à ce qu´il paraît J´ai l´air un peu farouche et parfois les mots me manquent Moi qui vois la vie en rouge à travers mon verre de menthe Je t´avouerais être mort de honte et souvent hors de moi Dans ta robe étriquée vois mon briquet entre tes doigts Et me replonge dans ces souvenirs à tes moments de stress À tes mauvaises passes où tu pleurais sans cesse
Noire est ma belle étoile, et se résume en six lettres Plutôt mourir avant toi que de songer à te perdre J´ai le cœur un peu ridé, ne regrette rien d´avant Car à l´heure qu´il est une orchidée t´appelle "maman" Enlace moi sans pudeur, que tes peurs s´inclinent C´est un roman d´amour, pas seulement cinq lignes En parlant de moi j´écris des mots depuis des mois et pas des moindres Si tu le demandes je peux les peindre et puis me perdre dans ton monde Selon toi j´ai l´air serein, mais au fond serait-ce un leurre ? N´es rien d´un receleur qui pratique la seringue Je reste sain assurément et je suis loin d´être un surhomme
Car à moins d´un sérum je reste simple et sûr de rien Mes pensées sont presque noires, le hip-hop est presque mort Je fais parti des meilleurs mais je suis loin d´être disque d´or Je me souviens de tout dans un parfum de pureté De ce grain de beauté dans le creux de ton cou À nos bagouts alcoolisés quitte à mépriser les dieux Dans tes yeux ankylosés il n´y avait pas de fumée sans beuh Des heures à ruminer, et pendant que tu gamberges On est là à quarante berges, tous deux à déprimer Tes relations conflictuelles ont toujours affectées
Car dans ta voie lactée j´avais l´âme d´une fraternel Je m´étais délecté à voir de l´or dans tes prunelles Car parmi les "je t´aime", un seul sera éternel
À toi mon amie, mon amour, ma rivale À toi mon ciel gris, mon spleen, mon idéal À toi mon étoile, à nos soirées ivres C´est à travers toi que j´ai trouvé une raison de vivre
Avec pudeur j´écris ces mots, laisse mon orgueil de côté J´ai comme un air dégoûté à douter autant qu´un môme Par un beau soir de novembre la neige, la pluie fusionnent
Le vent froid lui me frictionne, c´est peu dire si je tremble Par tout les temps je pense à toi, pardonnes-tu mes absences? J´au beau toucher du bois, rien ne meuble mes silences Te revoir après tant d´années toi qui m´a tant donné L´amitié, même le temps ne peut la condamner D´une pensée incertaine je me rappelle de notre rencontre Assez soudaine je m´en rend compte, toi qui portais un serre-tête Près de ces bancs, serrant les dents, à vomir ta colère Moi j´étais comme errant, loin des gens et des commères La tête pleine de couleur et le cœur plein de courage
Mais à l´âge du collège rien ne soulageait nos douleurs J´ai toujours cru en toi, que je meurs si tu en doutes Même si chacun fait sa route on ira tous au même endroit Arrive le cap de la vingtaine, un méli-mélo de larmes Des nuits d´ennuis qui nous charment sur un air de rengaine La tristesse se déguise comme un jour de mardi gras Quand un sourire s´aiguise, tu me combles de joie Au micro je dégueule des mots, je dégomme le mic pour toi Comme un démon j´ai la dégaine, je démonte la rime pour toi Au fond je foutrais le camp dès que j´aurais le cran c´est promis
Avec le temps évidemment je raccrocherais le cro-mi Quarante balais dans les guibolles et on est là dans ce bar miteux Entre des guignoles qui rigolent et deux mythos qui gueulent De tes rêves à mes rêves j´arrive à peine à en rire Bien sûr que mon cœur chavire, mes yeux n´ont jamais su mentir Des heures à tuer le temps, à chercher un sens à nos vies Moi l´horloge me sourit car je fume toujours autant À croire que c´est dans les gènes, au fait quand la revoir Embrasse la petite pour moi, Jessie, James!