À quoi tu penses dans ce métro qui sent fort, qui daube
Ça fait des nuits que tu marches au bord de l´aube
La vie c´est pourtant simple comme boire de l´eau

L´empathie c´est quand t´arrives à voir avec le cœur de l´autre
À quoi tu penses ? À tout ceux qui te promettaient plus ?
Mais y a que des escrocs, des voleurs de feu comme Prometheeus
Quand t´es seul tu broies ton spleen comme des fleurs de Zeb
J´ai appris à lire entre les lignes de ton cœur de zèbre
Tu reviens tellement de loin que tu ne sais où aller
Et vu ton âme, c´est toute la nébuleuse que t´as dû avaler
La corde est sensible donc tu peines à tenir le coup
Mais t´es encore debout, trop hypersensible pour ce monde de fou

Les liens ça va ça vient, enfin tu les connais
En amitié on ne tient pas la moitié de tout ce qu´on se promet
La vie sépare plus qu´elle ne rapproche, tu m´as dis c´est comme ça
Tu t´en rends compte quand tu parles à un proche mais qu´il n´est plus là
Les jours ont la couleur de ce putain de brouillard, tu voudrais voir en chromatique
Mais dans le fond, tout est noir comme des chocs traumatiques
Tu vas devoir porter ce poids alors fais de ton mieux
Laisse-les se trahir entre eux, laisse-les parler sur toi
Moi j´ai plongé dans tes yeux, mon Dieu que tout est noir ici
Tu me dis qu´être loyal est une valeur devenue rarissime

T´es froid comme le métal d´un glock, y a plus d´espoir dans le chromé
Tes émotions se bousculent comme sur le globe ou dans le fond d´un tro-mé
Ton cœur se ressert comme entre deux couleuvres, tu combats ta peur du monde
Tu me dis qu´il y a plus de couleurs mais t´avances éperdument
Je me sens perdu moi, pour te sortir de là je sais plus comment faire
Je n´ai plus peur du moins, je connais les enfers
Je me suis jeté à l´eau, j´ai vu un ange essuyer ses larmes
Il m´a dit c´est là au fond qu´il faut s´ouvrir et que la clé c´est l´âme
Quand t´as du mal à le faire, c´est moi qui parle de toi pendant des heures
Je te sens tellement perdu comme un grain de sable au milieu du désert

À quoi tu penses ? T´as l´air tellement du-per
T´encaisses tellement les coups, c´est rare que tu récupères
Tu passes ton temps à absorber les choses
Tu le fais avec tant de dévotion
Mais au fond ça te ronge
D´être comme une éponge pour les émotions
Tu sais pas faire autrement, trop sincère quand d´autres mentent
Les vides à combler laissent toujours place à d´autres manques

Je retrouverai ma route c´est promis, attend-moi au bout
Je cherche l´équilibre même si ce monde est fou
J´ai grandi ici en prenant des coups
Je me suis perdu c´est tout
Je retrouverai ma route c´est promis, attend-moi au bout

Je cherche l´équilibre même si ce monde est fou
J´ai grandi ici en prenant des coups
Je me suis perdu c´est tout