-Je suis navrée que vous ayez le sentiment de n´avoir aucun contrôle -J´étais impliqué dans ce projet. Je croyais que j´allais prendre par à un truc vraiment exceptionnel
-Et maintenant ? -Maintenant ?
J´rappe pour laisser mon empreinte, pas pour me faire aduler Mais depuis qu´les chiffres grimpent certains s´remettent à m´calculer Au loin j´les vois tentaculer, j´ai quelques rimes pour les éteindre Bien entouré, j´n´ai rien à craindre donc qu´ils aillent se faire enculer J´me dis que tout viendra à qui tiendra le plus longtemps Que celui qui vit d´orages sait apprécier le beau temps Impossible à déraciner, le fruit d´un VII ou d´un Fayçal Bref en silence, me suis fait seul, combien de rime ai-je calciné ?
Les amourettes ont leur beauté car elles ne durent qu´un temps Hier encore j´avais vingt ans et chaque printemps me sera ôté Tôt ou tard quoiqu´il advienne on redeviendra particules J´écris pour qu´on se souvienne qu´on était pas qu´des matricules Ou dans pantins qu´on articule, nan on a choisit nos routes J´ai vu le futur dans la déroute, un tas d´zombies en hyperloop Putain, tout se distord, mes souvenirs et mon époque Même le sourire de mes potes, est-ce que tout ça est déjà mort ? Mais je respire encore et m´en sors comme un Lannister
Et v´là qu´la mode est aux hipsters, balance ton porc ou ton fisteur Tout va de plus en plus vite, on a plus l´temps pour les doutes Pas vraiment sûr qu´un mur s´évite à 200´ sur l´autoroute Elle paraît vide, un peu désuète, le sentiment qu´on la reboot L´époque une fille un peu simplette qui fait sûrement du Hula hoop Mon cœur se brise, se rafistole et quand je repense à Élise Mon sourire se cristallise dans une ambiance de Sex Pistols Le mal, me l´a tu pardonné avant d´oublier totalement Moi j´ai cru bon d´abandonner quand je t´aimais abondamment
J´ai laissé l´histoire orpheline, Élise j´l´ai chanté sur les ondes Pour tes yeux noirs, ton air féline quand tu m´plantais tes ongles L´hiver est mort voilà l´été, j´arrive comme un coup de poignard Et v´là que j´frappe sans m´arrêter comme le soleil en plein cagnard Vous êtes mortel comme l´ennui, j´m´en tape de vos top ten Moi j´suis c´Molotov cocktail qui vient éclairer la nuit J´aime quand ça rappe sans répit, ok, les poings serré comme Kaien L´odeur acide d´une attaque pluie, au loin j´entends groover nos peines Garde la pêche, avec le temps au pire on colmatera la brèche
Mais ai-je le cœur assez grand pour accueillir l´âme d´un Ganesh J´suis ni Charlie ni Daesh moi, j´les vois courber l´échine Aucune balle ne peut m´atteindre, j´suis légendaire comme Lev Yachine Atroces ou sublimes, j´observe nos quelques failles infimes À quoi ça rime ? La haine est dans nos yeux pas dans un film On balaiera la rancune, on effacera la confusion Et on soignera nos conclusions quand nos âmes ne feront qu´une Comme une envie de déranger, une impression de déjà vu Au final, rien a changé, j´suis l´étranger d´Albert Camus