J´ai mangé tout ce qui découpe un homme J´ai dans la bouche un goût de tonnerre En proie au doute, écoute Je suis la somme de tous mes coups de colère J´ai poussé sans soleil, sans terreau
Seul sur le dos d´un héron, je repars de zéro Putain sans blague, je me dis quel monde de blaireaux Ça se tape comme des héros sans cape Pendant que certains s´en tapent de passer le cap de l´héro´ J´ai pris quelques baffes car en bas c′est comme ça qu´on éduque Le truc c´est juste de prendre sur soi quand on encaisse des buts La vie c´est dur belek, fréro j´ai toujours fait avec Je connais les coupures d´eau, les grosses factures d´élec Hey, ça y est j′ai dans la gorge un truc qui se noue À l´intérieur j´ai comme un gosse qui se noie Je cherche une fin heureuse à cette histoire
Tout ça m´épuise tant, en moi tout se distord, je deviens distant Cette voix me dit maitrise-toi, je cherche une étoile pour me guider Que reste-t-il de nous une fois que le coeur est vidé ? Je te cherche comme une âme, frère Quand je me braque, quand je craque même Quand je crache l´encre, comme le Kraken J´écris mais je crains le charme des sirènes Mais c´est rien tant qu´au loin me guide le chant des baleines J´attends que le réchauffement les refroidisse Tout se paye mais la violence est gratis Parfois je me demande qui j´étais jadis Si j´aime tant les profondeurs C´est que mon coeur à la couleur des abysses Le bien, le mal au final c´est juste un monstre à deux têtes
Faire des choix, c´est apprendre à porter le poids d´un peut-être Odieuse est la déprime je vois se débattre les plus drôles Puisqu´elle se grime, dans ce théâtre où chacun joue son rôle Le pire on l´a tempéré j´ai trop erré dans les bras d´Héra J´ai des souvenirs enterrés, j´en ai même des tera Dis-leur que tout se paiera, faire le mal c´est facile Mais dites-moi qui peut encore croire en ce système qui vacille ? Qui peut encore croire en ce système qui vacille ? Qui ? La réalité se révèle, quand on cesse de se comparer
On se fout en l´air alors qu´on pourrait juste se réparer Inadapté j´ai jamais su quoi faire, j´ai jamais su quoi dire J´ai préféré passé ma vie à leur désobéir J´aurais, j´aurais dû me lever tôt, la nuit je m´égare moi J´ai soigné mon égo, j´ai pas soigné mon karma Y´a des âmes bonnes à purger, cette vie je m´en remettrai pas Mais qui suis-je pour te juger ? Je m′en remets au très bas J´ai fais de mon mieux, je me suis relevé quand y avait plus personne Où est la main de Dieu qui ramènerait à la raison les hommes ? Ce monde est devenu frileux Y a des choses auxquelles on ne touche pas
J´ai dans la bouche quelques cartouches alors surtout ne bouge pas Y´a plus rien qui les choque, y´a quelque chose qui m´échappe Ici tout est devenu tellement lissé Je mène mon odyssée mais je sens que je m´efface Alors qui sait si je montrais au prochain train qui passe Je cracherai jamais dans la soupe qui m´a nourri Mais faut avouer que le milieu est pourri J´ai pas changé mes principes Pendant que ces vampires mangent de l´ail Depuis tout petit ça va sans dire je me sens de taille Je suis l´incendie, t´es le feu de paille Ici y´a plus de mérite Ici y´a plus de mérite alors je me dis qu´il faut que j´arrête
Les rappeurs ont perdu leurs couilles pour un peu de paillettes Pour un peu de maille, pour un peu de barrettes Mon Dieu je jure que je suis resté droit Y´a des gens que j´aurais dû éviter Sur mon chemin de croix, j´ai tant douté parfois Mais j´ai gardé la foi en l´humanité Je pourrai pas reprendre l´amour Et la confiance que certains m′ont pris Au milieu des cendres, je commence à comprendre les plus incompris Hé, depuis que t´es là, je rêve un peu plus grand Je sais c´est quoi le bonheur Avec toi c´est différent, je vois des sons et j´entends des couleurs Je reviendrai peut-être au printemps prochain Fin