J´admirais autrefois les splendides vainqueurs Vers qui monte la flamme extatique des coeurs Mais je n´aime aujourd´hui que les vaincus très calmes Dont le sang fier ternit la verdure de palmes
Moi qui compte à pas lents le chemin du retour J´aimais hier la gloire évidente du jour Mais je sais aujourd´hui, la nuit ma souveraine Qui s´inspire d´une âme orgueilleuse et sereine Parmi le peuple hier encore je contemplais D´un regard ébahi le fronton des palais Je n´aime maintenant que les grandes ruines Où tarde aux plus grandes présence divine Je me tâte, je m´enfuis et d´un geste lassé Je drape sur mon coeur la coupe du passé
Car acquis enfin mon désespoir tranquille Vers l´eau d´un oasis ou les berges du Nil Où je puisse dormir mon voyage accompli Dans la sécurité profonde de l´oubli
J´admirais autrefois les splendides vainqueurs Vers qui monte la flamme extatique des coeurs
Mais je n´aime aujourd´hui que les vaincus très calmes Dont le sang fier ternit la verdure de palmes Moi qui compte à pas lents le chemin du retour J´aimais hier la gloire évidente du jour Mais je sais aujourd´hui, la nuit ma souveraine Qui s´inspire d´une âme orgueilleuse et sereine Parmi le peuple hier encore je contemplais D´un regard ébahi le fronton des palais Je n´aime maintenant que les grandes ruines Où tarde aux plus grandes présence divine Je me tâte, je m´enfuis et d´un geste lassé Je drape sur mon coeur la coupe du passé
Car acquis enfin mon désespoir tranquille Vers l´eau d´un oasis ou les berges du Nil Où je puisse dormir mon voyage accompli Dans la sécurité profonde de l´oubli