Et quand le rideau tombe, que la scène est déserte
C´est dans les cieux étincelants que nos pensées se perdent
Héros de notre musique où peu de lames percent

Champs de ruine, seuls, l´épée au poing sous l´averse

Si la cause est perdue et que la peur s´en mêle
Le chant du métal aiguisé sifflera quand même
Héros de notre musique jetés dans l´arène
Champs de ruine, seuls, épée au poing sous l´averse

À la faveur de nuits sans lune on a quitté nos jungles
Puis déferlés sur les villes et pris les âmes des peuples, tu le crois ?
Notre art suspecté de Cabale
Mais tout est clair nous sommes des panthères armées de calames

Ils ont posté leurs soldats avant d´y pénétrer

Puis visé notre école et le ciel fut noirci par les traits
Sous la pluie de flèches, certains ont perdu la vie
Jusqu´à aujourd´hui on perpétue ces calligraphies

Habitués transparents dans leur graphique
Ils disent que nos rimes se roulent et se plaisent dans les trafics
Moi je veux savoir si la solution qu´ils vendent est parfaite
Des mômes jouent de l´arme automatique dans les cafets

Alors qui est hostile ? c´est leur modèle ou c´est le rap ?
Si leur mer à l´air d´un lac on est comme des vagues scélérates

Entends les sanglots longs de ces violons c´est la BO de nos vies
Et de nos parcours qui depuis tout ce temps se prolongent

D´où je viens y a pas de place de hasard
On court pour la survie mec, ni cheval ni casaque
Ce n´est pas l´écrivain mais les blocs qui évoquent le nom de Balzac
On sait où se posent nos pas, droits, sur le basalte

Debout sous les volcans on offre nos cahiers au mistral
Fleurs de cerisiers les mots s´envolent et quitte Amistad
Héros de cette musique, amants de ces mélopées

On rebâtît les chances que la vie même nous a ôté

Et quand le rideau tombe, que la scène est déserte
C´est dans les cieux étincelants que nos pensées se perdent
Héros de notre musique où peu de lames percent
Champs de ruine, seuls, l´épée au poing sous l´averse

Si la cause est perdue et que la peur s´en mêle
Le chant du métal aiguisé sifflera quand même
Héros de notre musique jetés dans l´arène
Champs de ruine, seuls, épée au poing sous l´averse

À Hong Kong baby je pose un versé dans le vent

Et depuis 86 on est accros à ce bounce
Héros de notre musique, ils ont tenté de la prendre
De la vendre sans penser à nous accorder les crédits

Eh Yo, on dit que c´est la crise
Que les mecs rappent avec des chrysanthèmes
Mais sous le ciel de Kowloon nos rimes sont toujours en tête
La garde sur le mic veille, les saisons voient jaillir son spectre

Les modes passent à nos oreilles mais nos voix toujours excellentes
Les concepts surprennent, la vague se brise sur nos textes
On ne surfe pas, on créée des thèmes intemporels pour nos frères

Il y a ceux qui suivent, ceux qui mènent leur barque dans la tempête

Je gère la mienne de NY jusqu´à la rivière des perles
Défie les typhons qui dans le Hip Hop ont fait trop de perte
Larage en parallèle rebelle en mic check
Les clichés ont frappé, généralisé faits et lettres

Ils ont tapé les faibles et arrosé nos rangs de traitres
Divisés par le paraître, l´étendards tachés de sang
La foi seule compte quand t´es dans la merde
Mais dans la boue sous les tirs les héros se révèlent

Mon clan reste debout, la foule en redemande sur scène
Un chant clair et guerrier là où les lances tombent, on ne cesse de marcher
Des pions qui faussent la partie sur l´échiquier
Maître dans l´art de rapper à jamais dans l´histoire
Ils vont le nier mais récolteront ce qu´on a semé

Et quand le rideau tombe, que la scène est déserte
C´est dans les cieux étincelants que nos pensées se perdent
Héros de notre musique où peu de lames percent
Champs de ruine, seuls, l´épée au poing sous l´averse

Si la cause est perdue et que la peur s´en mêle
Le chant du métal aiguisé sifflera quand même
Héros de notre musique jetés dans l´arène
Champs de ruine, seuls, épée au poing sous l´averse