J´accuse les rusés, voleurs déguisés, grisés, par le pouvoir D´grands sourires qui vont te rassurer Qui te font bosser jusqu´à ta mort et encore Même là faut raquer fort si avant ça le travail n´a pas tué ton corps
D´avoir fait de nous des marionnettes sans têtes amorphes, des choses Sourdes et muettes, de faire en sorte que ce soit les mêmes qui morflent, J´accuse la vie d´être cupide et les poches vides de trop souvent l´être Et ces barils qui valent plus que l´être, j´accuse les voleurs déguisés Les lames aiguisées, une flamme attisée, la risée du monde Et nous on brandit notre coupe fiers En bas elle est pleine et on manque de bols à la soupe populaire, J´accuse les rusés d´faire du cash sur des os blanchis Par le soleil au Congo, j´accuse les lâches qui courbent le dos Ceux qui frappent le petit par peur du gros, le manque de couleurs aux infos
La panse grasse des blaireaux et ce putain de Loto J´accuse les Dieux des moissons de ne pas faire de vos semences un boomerang La vengeance donc pas de chance, j´accuse la masse de somnolence J´accuse le manque de temps entre le berceau et le tombeau J´accuse le ciel trop haut de faire la sourde oreille J´accuse, j´accuse, j´accuse le vent, j´accuse tout le temps Je sais parfois j´abuse, mais c´est mon taff, alors j´accuse J´accuse ceux d´en haut, les gros qui s´en foutent De ce qu´il y a en bas tellement ils sont froids En bas, y a nous et les nôtres, qu´est ce que ça représente,
S´ils se moquent de nos conditions de vie, ils glandent Que dalle, ils se prennent pour Dieu, qui il y a, Au dessus de eux a part les cieux, un vide un écho Des lamentations, des cris et des pleurs Des tableaux d´horreur sans vie ni couleur