Et je fais tout ce que l´on m´a prescrit Et j´écoute tout ce que l´on me décrit Je veux repousser ou éliminer les cris Mais la thérapie, avec moi, elle les détruit
Médicaments, conseils Remèdes, soins, je veux tout mettre dans la corbeille Évidemment, c´est moi ou mon ombre qui saigne Dans ma tête, le cachet aspire tout, et je daigne Je les prends comme il faut depuis trois jours La douleur, dans mon corps, a fait tout le tour Je ressens ni le mal, ni le bien J´ai même plus l´impression d´être quelqu´un Entre la véritable folie Et le néant artificiel Entre être possédé par Fanny Et tomber à l´infini du haut d´un gratte-ciel Je me demande où est partie ma mémoire Je ne peux même plus me plaindre de mon histoire Me soigner seul, c´est mon seul espoir Je déteste la folie comme les encensoirs
À quoi bon pouvoir respirer enfin Si c´est pour ne pas sentir les odeurs et les parfums À quoi bon briser mes chaînes Si c´est pour me laisser au milieu de la plaine À quoi bon voir mes amis Si c´est pour qu´ils ne me reconnaissent pas À quoi bon se payer le dénis Si c´est pour en finir avec moi J´ai perdu la notion du temps C´est comme si j´avais dormi un an J´arrive plus à me servir de mes mains Toutes les étoiles semblent imploser au loin J´ai réussi à faire échapper à tous les gardiens Mais je suis enfouis encore plus profond dans le souterrain Encore un petit peu plus bas, pour qu´à la fin
Je ne sois plus rien Je suis prisonnier
Prisonnier des abysses J´ai demandé à la Lune comme Sirkis Et la Lune m´a pris dans ses bras Elle tout en haut et moi en bas Comme si le pire était à venir Comme si l´avenir était pire Et la Lune m´a pris dans ses bras Aveuglé par sa lumière je vois D´après elle, expier est le seul moyen De guérir, de détruire, la maison du chagrin Fragmenté, par des millions d´états différents Je survis, à travers les transporteurs errants Dans le glacial hiver qui me sèche la peau Quand l´éclair qui les rend heureux se couche plus tôt
Quand ma reine surgit du ciel après juste sept heures de repos Je thérapise les maux, et j´y mets des mots Je hais ce qui se passe dans ma tête Je tue ceux qui hurlent dans la bête Il me faudra sûrement des ans Sous ma capuche comme un chien errant Pour sortir la folie de ce corps Ou peut-être faudra t-il attendre la mort ?