Passage de l´Outarde en mai qui file vers le Nord Plus qu´une main de femme fait frissonner mon corps Mes ailes fatiguées ne peuvent pas la suivre Sans île dans l´azur plus de raison de vivre
Qu´ai-je fait, qu´ai-je dit durant tous ces hivers L´oreille sur ma porte attendant une venue ? La porte s´est ouverte dans un éclat de rire Et à l´oiseau en cage une île est apparue
Depuis bien des matins je t´apprends la marée Le semence du grain et la fin des gelées Mais toi riant tout plein tu m´apprends que la joie Tu la portes en ton sein et que l´auteur c´est moi
Passage de l´Outarde revenant de bien loin Elle fuit la poudrerie avec tous ses poussins Dans mon jardin d´automne debout cabrant les reins