Elle était bonne à tout faire Dans un intérieur bourgeois Elle faisait avec joie Tout ce qu´elle avait à faire Mais il arrivait parfois
Qu´elle n´avait plus rien à faire Alors pour se distraire Elle pensait à l´amour Ça c´était son affaire Mais l´amour vint un jour
C´était un beau raccommodeur De faïence et de porcelaine Dans le quartier d´un air vainqueur Il passait trois fois par semaine Quand il jouait de la trompette Elle sentait battre son cœur Elle en perdait la tête Et laissait quel malheur Tomber quelques assiettes Et tout cela Et tout cela A cause de sa petite trompette
Qui faisait si bien taratata
Pour lui donner de l´ouvrage Elle cassa le légumier La soupière et le saladier Et puis la cloche à fromage Chaque fois qu´elle essuyait Les ustensiles du ménage Elle faisait des ravages Mais dans un rêve bleu Elle avait son image Toujours devant les yeux
C´était un beau raccommodeur De faïence et de porcelaine Dans le quartier d´un air vainqueur Il passait trois fois par semaine Elle lui portait ses assiettes
Afin qu´il lui fasse du plat Elle en perdit la tête Puis un soir lui donna Sa vertus quelques miettes Et tout cela Et tout cela A cause de sa petite trompette Qui faisait si bien taratata
Mais en cassant de la sorte Tout le service y passa Puis ce fut elle qui passa Un beau matin par la porte Elle ne se tourmenta pas Car l´amour la rendait forte Pour qu´il la réconforte A lui elle s´adressa Il répondit ah qu´importe
Moi je vais raccommoder ça
C´était un beau raccommodeur De faïence et de porcelaine Dans le quartier d´un air vainqueur Il passait trois fois par semaine Il jouait toujours de la trompette Mais c´est elle qui raccommodait Les plats et les assiettes Que les bonnes cassaient Quand elles perdaient la tête Et tout cela Et tout cela A cause de sa petite trompette Qui faisait si bien taratata