C’est balèti, Marseille est en fête A la Tourette On danse avec entrain Théréson a mis sa robe blanche Celle des dimanches
Pour plaire à son béguin Il est là et voyant la petite Il accourt vite et il invite Il est amoureux son cœur palpite Sa main s’égare, le coquin Mais rougissant dans ses bras Théréson lui murmure tout bas
Ne frotte pas François, ne frotte pas François Si maman s’en aperçoit Allez ! Zou ! Grand fada, lève ta main de là Dis ! Tu vas un peu trop bas Tu froisses mon jupon et ma combinaison Dans le dos j’ai des frissons. Allons, voyons tais-toi, sois sérieux pour une fois ! Zou ! Ne frotte pas François !
Mais pour voir Théréson comment faire Toujours sa mère, La surveille de près Un seul moyen pour approcher d’elle Lorsque la belle, Le soir va au ciné Il se met près d’elle sans rien dire La désire, il soupire Théréson ne peut que lui sourire Sa mère est là à ses côtés Mais quand vient l’obscurité Doucement on entend soupirer
Ne frotte pas François, ne frotte pas François Si maman s’en aperçoit Allez ! Zou ! Grand fada, lève ta main de là Dis ! Tu vas un peu trop bas Tu froisses mon jupon et ma combinaison
Dans le dos j’ai des frissons. Allons, voyons tais-toi, sois sérieux pour une fois ! Zou ! Ne frotte pas François !
François voulant en faire sa femme Le cœur en flamme Vint demander sa main Le grand jour devant la noce entière Monsieur le maire Leur dit : « Aimez-vous bien » Minuit enfin seuls, mon Dieu peuchère ! Que vont-ils faire ? C’est leur affaire ! Dis mon chéri, éteins la lumière ! Quelques soupirs et puis plus rien. Mais bientôt on entendit Théréson dire à son mari
Tu peux frotter François, tu peux frotter François Dis ! Sur ton cœur presse-moi Allez ! Zou ! Grand fada ! Le bonheur est par là Non pas là ! Là ! Pas si bas ! Mais quoi, tu restes en plan ! Ah, t’es pas fort vraiment ! Le pauvre, c’était navrant. L’émotion lui coupa la parole ce jour là Et François ne frotta pas.