- Enfin, Emile Bodart, voulez-vous, oui ou non, éclairer la justice et dire à Messieurs les jurés pourquoi vous avez tué votre femme, Odile Béduchet ?
- Voilà, M´sieur l´ président
Le jour où, charmante idylle, J´ai rencontré mon Odile Son charme ingénu Me prit et me plut J´eus ses faveurs le soir même Et pendant l´ moment suprême Où elle se donnait Je lui fredonnais
"Oh ! dis-le. Oh ! dis-le. Oh ! dis-le, ma chère Odile, Oh ! dis-le. Oh ! dis-le Qu´il sait t´aimer, ton Emile, Que mon truc est merveilleux Pour te faire monter aux cieux Comme je veux
Oh ! dis-le. Oh ! dis-le Odile, oh ! dis-le"
Odile, pour me tenir tête Voulut poursuivre son enquête Mais, voyant très bien Que ça n´ donnait rien Elle cria "Lorsque tu m´aimes Dis-moi quel est ton système J´aimerais savoir tant Ton truc épatant
Oh ! dis-le. Oh ! dis-le Oh ! dis-le à ton Odile Oh ! dis-le. Oh ! dis-le Dis-le-moi, ton truc, Emile, Dis-moi le truc merveilleux Pour que je puisse monter aux cieux
Comme je veux Oh ! dis-le. Oh ! dis-le A ton Odile, oh ! dis-le"