L’homme qui vient De la terre y retourne à la fin Il gagne bien
Péniblement son pain
C’est un vase qu’on brise C’est une herbe qui sèche C’est une fleur qui fane Comme une ombre une brise
Il s’évapore Vite comme un nuage Perd le Nord Au milieu du voyage
Il tombe comme le vent S’élève comme la poussière Puis enfin disparait Comme une ombre comme un rêve
L’homme qui vient
Il s’est donné du mal Pour se donner du bien Il s’est donné du mal Il s’en est donné plein
Couché sur la surface ocre du désir D’un même regard saisissant Le grain de sable de la dune Et la lune Apparaissant Dans le soir naissant
Couché sur la surface plane du désert D’un même regard embrassant Le grain de sable de la dune Et la lune L’homme qui vient N’est au courant de rien
À tous les repas il mangera du soleil À tous les repas il mangera du soleil À tous les repas il mangera du soleil À tous les repas il mangera du soleil À tous les repas il mangera du soleil À tous les repas il mangera du soleil
Rien que du feu Rien que du feu Rien que du feu Rien que du feu.