Un paysage de terre cuite Un ciel qu´on dirait de Magritte La grange couverte de lierre Le lézard qui dort sur la pierre Le chat enroulé sur le seuil
L´insecte caché sous les feuilles Le monde est dans ses couleurs pures Comme dans tes boites de peinture
Venue d´au-delà des nuages Du fond du temps et des âges Il tombe une étrange lumière D´herbe, de vent, de poussière Sur nos deux fauteuils inutiles Ce cerf-volant pris sur les tuiles Les choses semblent être éternelles Comme dans tes boites d´aquarelle
Dans le bleu ciel entre les branches L´avion laisse une traînée blanche Comme un ruban, un long nuage Comme pour dire "Tout se partage" Au matin sur le lac immense
Il suffit qu´une barque avance Et l´eau tremble à n´en plus finir Comme pour dire "Tout se déchire"
Peut-être essaies-tu quelque part De peindre l´amour de mémoire De recomposer les couleurs D´automne mourant sur un coeur Si tu veux savoir où j´en suis Les choses ont peu bougées depuis Ce jour où tu as tourné le dos Saut peut-être l´ombre au tableau
Dans le bleu ciel entre les branches L´avion laisse une traînée blanche Comme un ruban, un long nuage Comme pour dire "Tout se partage" Comme pour tes débuts à la gouache
Sur la jolie toile un tache Toute dans le blanc diluée Comme pour dire " Tout se défait"
Dans ta lumière favorite Celle qu´on dirait de Magritte La grange couverte de lierre Le lézard qui dort sur la pierre