Maintenant que je t´ai qu´on est comme deux moitiés le monde entier est moins dur à porter mon coeur moins douloureux
je suis heureux mon corps courbé par la douleur mon visage effleure les fleurs que j´avais sous mon nez et que mes yeux cernés ne voyaient plus à force d´avoir vécut comme des reclus sous mes sourcils froncés sous le poids de mon front plissé à tout jamais mes yeux que j´avais enfermés mes yeux figés sous mes paupières comme sculptés dans de la pierre.
Moi, Atlas, le titan, je les ai délivrés. Le géant que le dieu du temps à sa colère a livré. Moi le fils de Japhet, j´ai découvert la paix,
mon mal a disparu quand tu m´est apparue et les voutes du ciel dans un vent démentiel m´ont fait un manteau de rêve, manteau de vent qui m´enlève à ce monde de malheurs, cet oiseau de proie qui me bouffe le coeur.
J´ai passé les cours d´eau et m´en sort en est jeté j´en avais plein le dos de ce monde à supporter. Moi le fils de Japhet j´ai les mains occupées occupées à t´aimer à jamais désormais.
Et les voutes du ciel dans un vent démentiel ont vu basculer leurs pôles en glissant sous mes épaules. Et je n´irait plus vouté. Le nom d´Atlas était trop lourd à porter.
Comme Jacob sur mon dos, j´ai porté ma maison la Terre. Pour toi j´ai lâché mon fardeau et j´ai pris le vol pour Cithère. Maintenant que je t´ai ma vie me semble plus claire plus de Terre à porter je n´ai plus de colère. Maintenant que je t´ai ma vie me semble légère plus de Terre à porter
la Terre n´est plus ma Terre.
J´ai trop ployé sous son poids je laisse tout tomber pour toi.