Vous y croyez vous à l´espoir Si vous y croyez répondez Comment ils font ceux qui rigolent Pour que ça leur reste pas en travers Est-ce qu´il faut perdre la mémoire
Ne plus entendre ne plus rien voir Couper les journaux en lanières Et les mettre au clou des vatères
Pour trouver la sérénité Est-ce qu´il faut devenir légume L´esprit léger comme une plume Se dorer les fesses au soleil En évitant ce qui fait l´ombre Les autres les mouvements du monde En se regardant le nombril Et se complaire dans l´oubli
Vous y croyez vous à l´espoir Si vous y croyez répondez Évitez-nous vos certitudes Les détenteurs de vérité Des millions d´hommes dans les goulags
De la Patrie du Socialisme Qui ne voulaient que liberté Y passeront leur vie à crever
Les libéraux derrière les mots Dissimulent les capitaux Derrière les mots ça pue le fric Et la volonté de pouvoir Oubliez-nous les détenteurs Les asséneurs de vérité Ceux qui savent me font rire A nous seriner leurs chansons vides
Vous y croyez vous à l´espoir Si vous y croyez répondez Je ne sais pas Je ne sais plus Je ne sais rien J´ai jamais su Les petits cancers imaginaires
Qui deviennent vrais et qui prospèrent Qui finissent par vous bouffer Alors que tout restait à faire
Si y´a plus d´espoir qu´est-ce qu´on fait Qu´est-ce qui nous reste Qu´est-ce qu´on va faire Et quand je dis ça qu´y´a plus d´espoir Je crois que j´y crois mais j´y crois pas Ou bien alors si c´est vrai Que la mort vienne vite fait Et qu´elle me prenne dans un éclair Dans un coup de lance fulgurant
On crie des mots On jette des mots A qui les veut Les uns les mangent Et les digèrent
Pour ce qu´ils sont Rien que des mots Les autres les clouent Sur la table Et les dissèquent Et te les renvoient Dans la gueule Comme des juges
Je rêve de n´être Qu´une musique Une mélodie Des harmonies Caresser mes Touches d´ivoire Pincer mes cordes D´or et d´argent Souffler les anches
De roseau Des embouchures Percuter les Peaux des tambours Cogner très dur
La musique est Pour la peau La musique est Pour le ventre Pour le rire Pour les larmes On l´aime ou On ne l´aime pas Les chasseurs de La logique Et tous leurs pièges S´en reviennent
Cons de chasseurs La cage vide
On dit des mots On crie des mots On jette des mots
Moi vous savez la politique... Et votre musique qu´est-ce que c´est d´autre? Tous ces rythmes convulsifs Tous ces accords déchirés Tous ces assemblages chaotiques Ça ressemble à un cri!
Toutes ces années A s´emmerder Toutes ces années Sans profiter
Pourquoi on n´est pas heureux Avec ce qu´on a dans la tête Avec ce qu´on a dans le bide Avec ce qu´on a dans les poches
Et puis la vie passe Et c´est notre vie On regarde tout ça Sans rien comprendre Les pieds en plomb La tête vide
T´es là avec tes grands yeux A attendre le miracle Tu croyais tenir le rêve Ce n´est qu´un ballon qui crève
Est-ce qu´on continue Ou bien on se tue L´amour toujours L´amour jamais On se fait crever Ça on sait le faire
Perinde ac cadaver La certitude est la mort Et la seule question qui vaille C´est quoi faire en attendant
Rester chez les morts vivants Ou bien vivre pour passer le temps Et caresser Ta peau d´ivoire Faire chanter la Corde sensible
Et tenir tes hanches rondes Visiter tes embouchures Exploser comme les tambours Chaque seconde est une vie
Tendresse d´un moment Caresse de l´autre
Viens mon amour viens vite Y´a déjà tout qui se barre Viens mon amour si tu veux En courant En ouvrant bien les yeux